Sarah Corlane

Une aventurière de salon

Boston, 1851- ???

James-Tissot-Kathleen-Newton-Oil-Painting.jpg
Sarah Corlane, peinte par son ami James Tissot.

Concept et inspirations

Pour une nouvelle campagne de Deadlands centrée sur la côte Est, l'univers urbain et steampunk de l'Union, j'ai rangé mon Ernesto Bomba, dynamiteur mexicain malodorant, après avoir imaginé un alter-ego plus policé type Doktor Poum-poum, artificier prussien émigré à New-York. Pas emballé plus que ça, j'ai créé ensuite Sarah Corlane, l'aventurière de salon.

Sarah Corlane est inspirée de filles volontaires sachant louvoyer dans les eaux troubles et tourner la tête des hommes : Adèle Blanc-Sec de Tardi, Chihuahua Pearl de Blueberry ou encore Lady S.

En ce qui concerne l'aspect technique, elle a tiré des attributs très moyens et placé les 2 plus mauvais en Âme (2D4!) et Vigueur (3D4), ce qui l'a conforté à développer ses atouts sociaux et filous:

  • Belle gueule, Voix aguicheuse et Voix moqueuse, Ouïe fine et Esprit vif en avantages.
  • Curieuse et Panier percé en désavantages
  • Développement des compétences de Charisme (Éloquence, Persuasion, Autorité...), de Dextérité (Dérober, Crocheter...) et d'Agilité (Esquiver, Furtivité...).

Origine et vécue

Sarah est la fille unique de la gouvernante supérieure (Judith) d’une famille aisée de négociant de coton de Boston : les Earles. Sarah a été élevée avec Cynthia, la fille cadette, (et le fils ainé) de la famille, avec qui elle partage une grande complicité. C’est d’elle que Sarah tire sa vision de la vie, à savoir qu’une femme doit utiliser le charme que Dieu lui a donné pour utiliser les hommes dans son intérêt. C’est avec elle qu’elle a pris goût aux belles toilettes, aux cosmétiques et aux bijoux, un goût fort coûteux d’ailleurs.

James_Tissot_-_Croquet.jpg
Sarah, son chien Bougie et, à l’arrière plan, Cynthia et une amie.

Sarah a toujours trouvé son père « officiel », jardinier des Earles, trop effacé, trop quelconque pour être son véritable père. Elle a toujours soupçonné Mr Earle d’être son véritable père, ce qui expliquerait en outre son affection envers ses deux « filles », ainsi que la froideur de Mrs Earle.

À 16 ans, Sarah quitte Boston, avec regret, mais avec le désir de ne pas être une domestique mais une dame de la haute société. Miss Baldwin, une amie des Earles, l’accueille à New-York et l’introduit dans les cercles des femmes du gotha de la ville. Là, elle affute ses armes de dame de salon, l’art d’enrouler les hommes autour de son petit doigt.

Les mauvais garçons, même dans les cercles supérieurs de la société, étant les plus intéressants (et les plus utiles), Sarah se retrouve dans plusieurs affaires troubles, quelques scandales.

Apparence

James_Tissot_-_On_the_Thames.jpg

Sarah Corlane est une très jolie femme, aux traits très fins, aux cheveux auburn attachés et au sourire enjôleur. Sa voix de soprano sait se faire susurrante et séductrice, comme spirituelle, intelligente et blessante, bref moqueuse. Cette voix, doublée d’une ouïe fine lui ont valut de nombreux louanges à l’école comme dans les salons lorsqu’elle s’amusait à chanter ou à interpréter des rôles classiques.

Sa coiffure, son maquillage, sa manucure sont toujours parfaits, et des volutes de parfums luxueux embaument son sillage.

Sous ses voiles, ses robes et ses toilettes du meilleur goût, elle cache quelques cicatrices que sa vie, tourmentée, a laissées dans sa chaire : une longue estafilade sous l’avant-bras droit et la marque d’un coup de poignard sur le ventre.

Elle ne se sépare jamais de ses sacs, qui contiennent tout un attirail féminin, ainsi qu’un autre… beaucoup plus offensif.

Personnalité

L’important, c’est de profiter de ce qu’il y a de mieux : les belles robes de chez Phoeby’s, les somptueux bijoux, les cosmétiques français, les parfums italiens, les salons de thés et les restaurants de Lafayette Place, les beaux hommes et, surtout, les puissants capables de soutenir ce train de vie.

L’esprit vif de Sarah, son charmant minois et sa voix envoutante sont ses armes pour conquérir les hommes fortunés qui lui offriront tout ce luxe et les moyens de vivre grand train. Elle n’hésite donc pas à s’en servir, d’autant plus que l’argent lui coule des mains avec une rapidité déconcertante !

Elle a pitié, voire méprise, les femmes incapables de profiter des hommes pour se faciliter la vie. Les pires sont celles qui se plaignent.

Enfin, son intarissable curiosité la pousse plus que de rigueur à fourrer son nez, certes charmant, là où il ne faudrait pas… Heureusement que son bagout et son agilité de danseuse la tire, en général, du pétrin !

Croyances

Religion

Sarah croit en Dieu, mais considère son Église plus comme l’instrument des hommes, des mâles, que de Dieu.

Société

Homme et femme

Sarah accepte la situation des femmes, qui ne pose problème selon elle que par le manque d’ingéniosité et d’audace des femmes. Dans cette société où les hommes veulent exercer tous les pouvoirs, toutes les responsabilités, laissons-les s’épuiser à cela et profitons du fruit de leurs acharnements pour vivre dans la joie !

Les féministes et autres suffragettes n’ont donc rien compris et risquent, éventuellement, d’abaisser la qualité de vie des femmes.

La famille

Si Sarah adore Cynthia, qu’elle considère comme sa famille, et admire Mr Earle, son « second père », elle méprise en revanche et son père, trop fade, et Mrs Earle, une sotte superficielle. Elle a cependant de l’affection pour sa mère, une travailleuse acharnée et (trop) modeste. Elle lui envoie régulièrement des missives pour la tenir informer et savoir ce que devient la maisonnée des Earles. Elle écrit aussi régulièrement avec son amie Cynthia. Quant à fondé une famille, il faudrait qu’elle trouve un très bon parti, riche et puissant, pas trop laid et qui lui laisse, volontairement ou non, sa liberté. Il est hors de question d’avoir des enfants, qui ne sont que des fardeaux. De toute façon, elle a Bijou, sa chatte persane blanche.

Les races

Les nègres

N’ayant de particulier contre les nègres, Sarah leur porte peu d’intérêt car ils ont très rarement une importance individuelle quelconque dans la société.

Les indiens

N’ayant jamais rencontré de sauvage, Sarah n’a pas trop d’avis sur ceux-ci, si ce n’est qu’ils sont un peu effrayant avec leurs mœurs barbares et leur magie…

Les jaunes

? (Besoin des lumières du MJ)

Politique

Les partis

Le parti républicain, l’Union, a ses faveurs, mais cela reste un parti d’homme et, l’un ou l’autre, change peu de chose à sa propre condition.

Les étrangers

Les français

Ils sont chaâarmants ! Si bien habillés, si bien éduqués (même si leur hygiène est pêche un peu…). Les anglais ? (Besoin des lumières du MJ)

Les mexicains

Ce sont des rustres sales et malodorants.

Les canadiens

Qui ?

Ambitions et objectifs

Sarah Corlane souhaite devenir réellement une femme du monde, avec une jolie maison avec une clôture de piquets blancs et avec les moyens et la capacité de s’amuser.

Comme elle est incapable d’épargner le moindre sou, il lui faut trouver un homme riche et influent pour se faire entretenir sur le long terme.

Pour cela, elle doit :
  • Acquérir un statut social. Par exemple en approfondissant ses connaissances (connaissance du gotha, des ragots et rumeurs, des bonnes manières et du bon gout, avoir ses entrées, etc.) et ses contacts avec le beau monde au cours de ses aventures.
  • Développer la compétence Astuce/Connaissance de la Haute société (équivalent à connaissance de la rue) ?
  • Acheter des atouts Renommée, Money, money, Amis hauts placés, en contrepartie d’Obligations, d’Ennemis ?
  • Avoir une occupation légitime: Devenir écrivaine et romancière car elle écrit déjà régulièrement des lettres et son journal et elle pourrait sauter le pas en rédigeant des nouvelles et des romans pour femme (comédie romantique à l’eau de rose, frisson « pulp ») ou d’autres choses sous un pseudo masculin.
  • Développer la compétence Connaissances/Carrière : Écrivaine.
  • Intégrer les cercles de femmes influentes: Rejoindre les femmes de politiciens, d’administrateurs, d’ambassadeurs, de juges, de révérends, de barons de l’industrie et autres grands bourgeois, de docteurs, de professeurs, d’avocats, de journalistes, de militaires et de héros de l’Union, d’artistes, etc. via les cercle de lecture, les clubs de charité, les soirées cupcake, etc. Points d’entrée : Cynthia Earle, Miss Baldwin (background), Emma Carnegie, Miss Redford…
  • Fréquenter des hommes influents: Au cours de soirées officielles, de gala, d’évènement sportif, de réception, de club de charité, via des échanges épistolaires (courriers), etc. dans le but de devenir leur amie, leur protégée, leur confidente, leur mentor, leur petite main, leur amante, leur épouse… Points d’entrée : Mr Earle (background), Mr MacAllister, Mr Carnégie, Monsieur de la Fouchardière, Lieutenant-inspecteur Sharpe, Mr Bat Fynn, etc.
Autres illustrations (peintures de James Tissot, domaine public) : http://art-magique.blogspot.fr/2012/03/james-tissot.html