Qui revient de loin

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Tag - Patrimoine JDR

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Les âges du jeu de rôle francophone - version 2021

J'ai enfin achevé mon texte sur les âges du JDR francophone (commencé en 2017-2018...) dont j'ai parlé à plusieurs reprises sur le forum Casus No, avec présentation/élaboration de versions intermédiaires.

Au final, le document fait 24 pages et vous le trouverez en lien : http://qui.revient.de.loin.blog.free.fr/public/JDR_Documentation/Les_ages_du_JDR_v4_20211024.pdf

Les mouvements rôlistes

Suite à une discussion sur Casus NO sur les théories et conceptualisations rôlistiques, où l'on s'est posé une énième fois la question de la manière de désigner les jeux "traditionnels" et les jeux plus "modernes", j'ai tenté une approche "écoles, mouvements et styles" à la manière de ce qui est fait en art et littérature (romantisme, baroque, cubisme, etc.).

Voici ce que cela donne dans une optique de frise chronologique, avec les âges du jeu de rôle en élément de comparaison :

(Cliquer pour agrandir)

Et voilà une autre présentation en mode tableau descriptif :

(Cliquer pour agrandir)

Qu'en pensez-vous ?

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Sources :

Mon histoire du JDR

Les premiers pas

Autour de 1992, vers 9-10 ans, je dévorais les Livres dont vous êtes le héros du CDI. Dans une bouquinerie, dans le rayon des LVDLH, je trouve l'Oeil noir, le prends, le tourne dans tous les sens, ne comprends pas et le repose. Occasion manquée.

Lors de l’été 1993, un de mes cousins de 2 ans mon aîné, initié par son propre grand-frère (qui avait découvert lui-même le JDR grâce à D&D basic ramené des USA par le grand-frère d'un de ses potes), me fait découvrir le jeu de rôle avec Star wars D6 2e édition. Mon premier perso était un chasseur de primes en armure, créé à la volé par le cousin avec un gros feutre bleu sur un petit cahier d’écolier. Je crains l’avoir égaré…

Rebelote l’été d’après, avec Warhammer 1re édition, un personnage de guerrier nain et le scénario du livre de base (avec gain d’une hache magique tirée au sort, d’abord avec une rune de grande mort, puis retirée avec une rune de petite mort cette fois-ci car le cousin-MJ trouvait ça too much). Celui-là, j'ai toujours la feuille.

En 1994, mon père me file Bilbo le Hobbit et le Seigneur des anneaux, que je dévore, et j’achète avec stupéfaction une boîte rouge aperçue dans un Jouet Club à Cherbourg : c’était JRTM 1re édition, et c’était mon premier jeu de rôle. Hélas, je n’arriverais pas à créer un groupe de jeu, d’une part car le monde des expatriés est petit et d’autre part à cause des défauts du jeu.

En 1996, je rentre en France, au collège et en région parisienne. J’achète dans la foulée Star wars D6 2e édition, que j’userais jusqu’à la toile, Warhammer 1re édition “au cas où”, que je n’utiliserais jamais. Je joue une dernière fois avec mon cousin, à Légendes celtiques.

En 1997, j’achète Earthdawn à l’Oeuf cube ou dans un relais Descartes, et il devient mon jeu fétiche, je m’abonne à Casus Belli (dont j’ai hérité de vieux exemplaire des cousins, ainsi que des Dragon magazine et quelques fanzines).

Avec quelques potes, on crée notre groupe de jeu, où chacun quasiment à son jeu dont il est le MJ et où l’on tourne d’un scénario à l’autre pour assumer le rôle de MJ à Star wars, Earthdawn, JRTM, Polaris, L5R, Shadowrun… on joue tout le temps : à la récré, pendant les permanences, le week-end, le soir. On s'essaie aussi aux soirées-enquêtes de SPSR, au paintball en forêt et aux wargames Warhammer et 40 000, à Magic et quelques autres jeux de cartes (L5R, Middle earth, Guardians…).

La traversée du désert

De 1999 à 2002, c'est le départ pour la Guyane, puis la prépa et les études, je m’éloigne du groupe et arrête de jouer. A mon retour, je gagne mon pseudo de “Qui revient de Loin” sur le forum du groupe historique.

En 2003, je forme une nouvelle table avec des étudiants rochelais et on joue à Earthdawn et Loup-garou. L’été, ma table historique organise une grosse semaine de vacances ludiques dans la maison de vacance de l’un ou de l’autre. On découvre de nouveaux jeux (Changelin, INS/MV), de nouvelle façon de jouer (une partie en double-table, double-MJ à L5R vers 2004).

Le renouveau

2011, retour en Île-de-France. Reconstitution en grande partie de la table historique et on lance une grosse campagne d’Earthdawn, une autre de L5R puis de Deadlands, de Warhammer.

2013 : la crise. Notre groupe se déchire, on ne support plus la “mauvaise” façon de jouer des autres. il faudra attendre 2 ans pour se réconcilier. C'est en cherchant à comprendre ce qui se passait que je découvre la Forge, Casus No et les jeux indé.

En gros, notre groupe s'est splitté entre des ludistes casual et des simulo-narrativistes hardcore rôlistes. Avec ceux qui restent, suite à un scénario de Rogue Trader de notre été ludique, on se lance dans la suite en play-by-forum, cela durera jusqu’à la conclusion de notre aventure, un an plus tard.

Lady Blackbird déclenche une révolution dans ma façon de penser et pratiquer le JDR. Steamshadows est mon premier foulancement, et se révélera une déception.

Toujours en 2013, j’ouvre mon blog de JDR et débute des blogs dédiés aux campagnes que je mène ou où je suis joueur :

En 2014, j’intègre un table parisienne, je découvre Ambre, le jeu à un niveau de puissance insoupçonné, le plaisir de jouer avec le canon et une nouvelle campagne star wars. Je m’essaie aussi à des trucs comme The Climb, Amidst endless quiet. J’en profite aussi pour intégrer le GRoG.

2017, je découvre le jeu en club à la Waaagh Taverne du 14e à Paris, l’occasion de tester plein de jeux et de concepts différents en one shots.

Référencer le jeu de rôle sur Wikipédia

Ceci sont des notes, sans réelles structures, vérifications et approfondissements.

L'encyclopédie Wikipédia est sans doute la première source d'information des Français. La présence du jeu de rôle sur Wikipédia est donc essentielle.

L'architecture est actuellement :

Un portail qui coordonne la page Jeu de rôle, qui renvoie vers les différentes pages traitant du sujet :

Il serait intéressant de définir les jeux classiques du JDR français pour ensuite créer les pages correspondantes, y compris sur le Wikipédia anglophone.

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Liste des ajouts à et améliorations de Wikipédia en ce qui concerne le jeu de rôle:

Note sur l'histoire éditoriale du JDR français

Ceci sont des notes, sans réelles structures, vérifications et approfondissements.

Les temps pionniers

Revue Jeux & Stratégies ; l'aventure des grands éditeurs (Gallimard) ; la vente et en kiosques et librairies.

Les premiers éditeurs spécialisés : Descartes et ses boutiques-relais, Asmodée, Oriflam, Siroz, etc. (devenus des sociétés plus larges et parfois non éditrices de JDR : Asmodee, Mnémos...).

Le vent des fanzines : Graal, Chroniques d'Outremonde, Dragon radieux, etc.

L'éveil des amateurs

La convention de jeux de rôles amateurs (CJDRA) en 2001-2007 et l'essor des studios (équipe d'auteurs et d'illustrateurs, ne s'occupe pas des aspects finaux de la publication, seulement du développement éditorial des titres, puis fournit le travail final à l'éditeur. Un même éditeur peut travailler avec plusieurs studios) : Ballon-taxi, .

Liste de studios

  • Jovialis (1989-1989), qui travailla sur Talislanta
  • Dream Pod Nine (1994), qui avant de devenir un éditeur à part entière, était un studio qui réalisa 3 suppléments pour Macross II de Palladium Books en 1994 (Deck Plans volume 1-3) ; ce studio était lui-même issu d'une petite maison d'édition (Ianus Games)
  • INStudio (1999-2001) qui écrivit l'essentiel des suppléments de INS/MV à l'époque de la 3e édition
  • Ballon-Taxi (2005), devenu la SARL d'édition John Doe
  • Studio009 (2009-2018+), formé pour lancer JDRMag
  • Gobz'Ink (2010-2018+)
  • Les éditions Raise Dead (2015-2016) et Batro'Games (2015-2018) sont devenues des studios et ont rejoint le Studio Deadcrows au sein de la structure Book in Game.

L'essor de l'auto-édition avec Internet (fin années 1990, début années 2000), le rançonnage (libération des droits), les PDF et boutiques virtuelles (DrivethruRPG), l'impression à la demande (Lulu.com).

Le renouveau

Apparition de nouveaux éditeurs (BBe, Ludopathes, 7e Cercle, EDGE France, Scriptarium...), de nouvelles revues et fanzines (retour de Casus Belli, Di6dent, Marauder, Chroniques d'Altaride).

La vivacité des forums : Silentdrift (2007-2013), CasusNo, Ateliers imaginaires/Courants alternatifs, page FB Discussion de rôlistes, etc.

L'émergence des podcasts audio et vidéo, des youtubers : La Cellule, Outsider, Radio-Rôliste, Café-rôliste (2014-2015), Voix d'Altaride, Ludologies, Radio GN,web-série Aventures, etc.

Remerciements

Merci au Grümp, à Soner Du, à SelPoivre.

Anthologie de 40 ans d’éditoriaux de Loren Wiseman, game designer

À l’occasion de la mort d’un certain Loren Wiseman (game designer et éditeur de wargame et jeux de rôle), bonhomme qui m’est inconnu, ces proches ont lancé l’initiative de collecter et valoriser ses éditoriaux pour les éditer dans un ouvrage de 500 pages : GROGNARD: Ruminations On 40 Years In Gaming.

À noter que les grognards désignent en général des joueurs qui dans le loisir depuis longtemps (parfois 40 ans), et souvent adeptes du jeu old school et old school renaissance (OSR).

Voici le projet plus en détail (La souscription s’est achevée en septembre 2017, avec 633 soutiens) :

« Nous sommes en train de rassembler les éditoriaux (petit aperçu : il s'agit de lectures très intéressantes) de Loren Wiseman, célèbre concepteur et éditeur de jeux, sous forme de livre et d'ebook. »

« Loren Wiseman a été rédacteur en chef du Journal of the Traveller'Aid Society (mais si vous pensez que le SAJT couvre des histoires d'aide aux immigrants en détresse, vous vous trompez) de 1979 à 2015. Au cours de cette période, il a écrit plus de 400 éditoriaux sur les jeux, le game design, la science-fiction et bien d'autres sujets. Ces écrits vont du commun (comme des annonces de produits) au sublime (avec des aperçus sur le processus de conception du jeu, ou des souvenirs de ses jours chez GDW). Avec une moyenne de 500 mots chacun, les textes atteignent plus de 250 000 mots.

Hélas, Loren nous a quittés en février de cette année (NdT : 2017) et nous pensons que ses pensées et ses idées valent la peine d'être revues et préservées. Nous avons rassemblé trois exemples pour que vous puissiez jeter un coup d'œil :

•    Son éditorial d'introduction à JTAS Online lors de son lancement en février 2000 ;
•    Un éditorial de 2002 expliquant comment il aurait fait Traveller autrement ;
•    Ses réflexions sur son 40e anniversaire en tant que concepteur de jeux.

Le manuscrit contient plus de 250 000 mots. Pour les technophobes et les bibliophiles, le livre imprimé est d'environ 500 pages avec un index complet.

Le livre est divisé en chapitres par année (2000 à 2015), avec une centaine d'éditoriaux par chapitre. La table des matières présente les chapitres par année, avec les éditoriaux datés.

Steve Jackson a accepté d'écrire un avant-propos, et Marc Miller écrira une postface.

Et il y a plus encore : Loren a dirigé le Journal of the Traveller's Aid Society pour GDW Game Designers' Workshop de 1979 à 1988, Challenge Magazine jusqu'en 1996, puis JTAS Online pour Steve Jackson Games de 2000 à 2015. Nous avons rassemblé tous les magazines édités par Loren (les magazines GDW JTAS et GDW Challenge Magazine sont des PDF scannés ; le SJG JTAS sont au format HTML avec une interface) sur une clé USB (qui totalise un peu moins d'un Go). »

EDIT 2020 : Le contenu et des avis sur cet ouvrage sont disponibles ici.

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