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Tag - tradition

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Les mouvements rôlistes

Suite à une discussion sur Casus NO sur les théories et conceptualisations rôlistiques, où l'on s'est posé une énième fois la question de la manière de désigner les jeux "traditionnels" et les jeux plus "modernes", j'ai tenté une approche "écoles, mouvements et styles" à la manière de ce qui est fait en art et littérature (romantisme, baroque, cubisme, etc.).

Voici ce que cela donne dans une optique de frise chronologique, avec les âges du jeu de rôle en élément de comparaison :

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Et voilà une autre présentation en mode tableau descriptif :

(Cliquer pour agrandir)

Qu'en pensez-vous ?

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Sources :

La tradition danoise de scénarios

Il existe une école danoise du jeu de rôle sur table (même s’il y est mêlé des éléments de GN qui font que les rôlistes classiques parlent de JDR « semi-live »), et plus particulièrement de l’écriture de scénarios. C’est à la convention « Fastaval » qu’elle s’exprime le plus vivement, notamment lors de la remise de ses pingouins dorés, les Otto.

Cette tradition se caractérise en particulier par le soin qui est mis dans la rédaction des scénarios et la présentation, avec force détails sur les mises en scène et les aides de jeu. Leur principe : que chaque scénario soit complètement et facilement utilisable par tout le monde. Un modèle en a été tiré, le Fastawood model, mais je n’en ai hélas pas trouvé la trace en anglais.

L’autre caractéristique de cette tradition est l’innovation scénaristique. Plusieurs genres de scénarios ont ainsi été inventés depuis 1985 et le premier Fastaval :

Le scénario d’intrigue (intrigue scenario), où l’essentiel du scénario est inclus dans les personnages, leur background, leurs secrets, leurs motivations, et donc sur leur opposition. Cela fait penser à Lady Blackbird. Ex : Oculus Tertius (histoire de fantôme).

Le scénario narratif (storytelling scenario), basé sur un canevas d’improvisation, et qui a aussi évolué pour devenir un outil pour tout type de scénario. Ex : Jisei (drame samouraï).

Le roleplay externe (extras roleplaying), qui brise la notion « un joueur, un personnage » en utilisant le jeu en troupe (un joueur, plusieurs personnage, un peu façon Ars Magica), en répartissant et en faisant tourner des fonctions du MJ (un joueur qui joue successivement plusieurs personnages secondaires, la météo, la faune, etc. façon Polaris : tragédie chevaleresque au septentrion). La aussi, c’est devenu un outil de conception de scénario à part entière.

Les histoires courtes (short story scenario), concentrées sur un thème ou une idée et conçues pour être jouées en 2 heures maximum. Ex : The Empire (basé sur Warhammer).

Les scénarios expérimentaux (experience scenario) qui exploitent l’effet Bleed en brisant la barrière entre joueur et personnage. Ex : Fat Man Down (sur l’obésité) ou The Journey (survival horreur).

Les scénarios à troupe (ensemble scenario), où chaque PJ incarne plusieurs personnages importants dans la fiction. Ex: The Joust.

Et avec l’apport de la théorie GNS de la scène indépendante américaine, cela a donné Montsegur 1244.

Enfin, des expérimentations sont menées en ce qui concerne des scénarios sans MJ, ou au contraire avec plusieurs co-MJ.

Je vous laisse lire l’article pour découvrir plus en détail cette tradition scénaristique danoise : The best one-shots in the world : the Danish scenario tradition 

Et voici un florilège de scénarios danois traduits en anglais : http://alexandria.dk/english