Critique postée sur le Grog :

Un supplément intéressant, avec de bonnes idées, de bonnes intentions, mais aussi des choses peu crédibles ou peu inspirées.

Au rang des bonnes idées, la croisière aérienne comme écrin des PJ et des aventures : un environnement très ludique pour des scènes d’intrigue, de séduction, d’enquête et d’exploration sociale ou encore quelques scènes d’action à la surface du dirigeable (escalade, chute, sabotage, etc.), en alternance des scènes-escales d’action et d’exploration géographique/culturelle.

Au rang des bonnes intentions, le setting et le mode de jeu « Grandes puissances » : une Russie forte, très raccord avec cette période où elle joue le Grand Jeu avec les britanniques, un empire Ottoman encore puissant et exotique, loin du « Vieil homme malade de l’Europe » du XIXe siècle, plein de petites Allemagnes uchroniques par rapport à l’unification faite par Bismarck. Par contre, l’empire franco-britannique Plantagenet (au nom de Britania !) provoque une rupture de ma « suspension d’incrédulité »…

Quant au jeu des « Grandes puissances », s’il est séduisant sur le papier et que les trois puissances sont bien typées, il se heurte à mon avis au problème que tous les joueurs ne les jouent qu’un ou deux tour à chaque partie et je doute que, leurs perso se battant a priori pour la gloire de Britania, ils jouent correctement les puissances antagonistes comme le propose le jeu…

Ma déception majeure pour ce petit setting tout de même fort sympathique, ce sont les pré-tirés : ils ont si peu de saveur ! Ils devraient pourtant faire tout le sel des aventures et de la vie de la Pension Bellevue ! Quant aux aspects de désire/refus, ils paraissent bien faibles pour créer une dynamique intéressante comparés, disons, aux clefs de motivation d’un Lady Blackbird