Qui revient de loin

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Tag - Warhammer

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Skouirc

L’imposant marteau de guerre s’écrasa sur le museau de la vermine de choc.

Le skaven au pelage noir de jais s’effondra face contre dalle, dans un fracas de sang, de couinements et de déjections.

Paniqués, les quelques skavens restants prirent la fuite dans un concert de sifflements et d’insultes, il serait tout de même stupide de mourir pour si peu et de voir le statut de leur ex-chef bien aimé et longuement flatté échoir à plus opportuniste.

« Ces saloperies ont moins de couilles qu’une donzelle mais, par Sigmar, elles galopent vite ! » railla l’un des miliciens, visiblement soulagé à l’idée de ne pas s’être frotté à ces créatures sordides dont il est pourtant officiellement admis qu’elles n’existent pas.

« Elles sont juste bonnes à tendre des guet-apens et à kidnapper des petites filles » répliqua un autre, après avoir craché sur la dépouille de la vermine « Je ne m’attendais pas à trouver ce genre de choses juste sous mes pieds ».

La capture un jour plus tôt de la fille du riche Baron von Openstseffl, probablement en vue d’en faire une esclave de choix ou pour régler un différend commercial avec un quelconque rival, avait mis en émoi toute la bonne société Altfordienne.

Les rares témoins qui n’avaient pas fini éviscérés faisaient état, pour certains, d’hommes-bêtes lourdement poilues, voûtées et griffues… et, pour Will «  la Picole », ex-milicien estropié conspirationniste, de « putain de rats gigantesques ! ».

Au-delà de l’embarras évident suscité par cette description contraire à la politique négationniste impériale, cette triste situation avait surtout attisé la convoitise de plusieurs compagnies, plus louches les unes que les autres.

Chacune faisait valoir sa fine connaissance du ragondin et autres espèces assimilées afin d’empocher le juteux contrat.

Mais, c’est finalement à un détachement des Templiers de Sigmar, proches du Baron von Openstseffl, qu’a incombé cette tâche.

... Après tout, même un capitaine templier a besoin d’arrondir ses fins de mois, non ?

À bout de souffle, les muscles hurlant de douleur, je relevais mon arme imbibée de sang et d’une fine pellicule de toison sombre. J’eus un léger frisson en examinant la table de mon arme, et sentis mes tétons durcir sous mon tricot. Peut-être l’excitation face à une mort que certains bigots érudits auraient jugée probable, ou le spectacle de mon adversaire s’effondrant à mes pieds, ou tout simplement l’abstinence... Je ne saurais trop dire, vraiment.

« Félicitations frère-sergent » complimenta Boros de Myr, l’un des frères-chevaliers dépêchés sur place.

Sa main lourdement gantée flatta mon trapèze saillant, et en légère sudation.

« Vous », reprit-il en désignant les deux miliciens d’un doigt inquisiteur, « cherchez des traces de la petite von Openstseffl, m’est d’avis que cette vermine n’a pas voulue s’encombrer d’un otage dans sa fuite ».

L’un des miliciens fit la grimace.

« Mais… euh, Messire » demanda t’il en pointant les galeries sombres « Vous êtes bien certain qu’il n’y en a pas d’autres ? »

Le frère-chevalier prit un air grave, le regard dans le lointain « Sigmar sait reconnaître les siens, sa lumière vous protègera ».

Son interlocuteur se frotta la nuque, mal à l'aise « C’est que… vous comprenez… Sigmar, y va pas descendre du ciel pour rosser ces saloperies ».

« Et à quoi servent vos épées, bande de pisseuses, à épater les pucelles au marché du dimanche ? », Boros s'empourpra, « Bougez-vous et ratissez-moi ces galeries avant que je vous ratisse le croupion ! »

Les deux miliciens ne se firent pas davantage prier. S’armant d’un courage rare pour des troufions payés quelques couronnes l’année (hors racket), ils s’engouffrèrent dans la première alcôve venue, le cliquettement de leur maille couvrant celui de leurs dents.

Nous n’eûmes cependant pas à chercher bien longtemps… Son corps sans vie attendait notre venue, patiemment, une quarantaine de pieds plus loin.

Elle était là, à l’entrée d’un passage se terminant sur une voie sans issue.

Tandis que les miliciens surveillaient les alentours, je posais le genou droit à terre, et observais avec un mélange de tristesse et de fascination le spectacle de ses habits de petite fille en lambeaux. Ses ongles, lorsqu'ils n’étaient pas arrachés, étaient noirs de crasse, et son crâne scalpé par endroit.

Son visage, lui, semblait comme figé par la peur... peut-être du Skaven dont la lame manifestement crantée et probablement rouillée lui a mis les entrailles à nue de l’aine au thorax.

« Le frère-capitaine ne va pas être content » souffla Boros de Myr.

Je hochais la tête, Morr l’avait prise dans l’heure. Si nous n’avions pas perdu notre temps à pourchasser ces Skavens, peut-être serions-nous arrivés à temps.

« … et la mission n’aurait pas été un échec » murmurai-je, alors que de légers couinements à peine audibles attirèrent mon regard vers le fond de la galerie, où de petits yeux apeurés m’observaient.

Il était plus petit que ses acolytes, plus frêle et vêtu d’un simple pagne crasseux, mais armé d’un long poignard à la lame « manifestement crantée et probablement rouillée ».

Comprenant que je l’avais vu, il lâcha spontanément son arme et se mit à chercher frénétiquement une issue dans l’épaisse muraille située derrière lui, tel un simple rat pris au piège.

En vain.

Je posais mon marteau de guerre, le regardant faire, j’en étais presque affligé par tant de détresse.

Machinalement, j’écartais mes mains en signe d’apaisement, et parais mon visage en sueur d'un sourire chaleureux et bienveillant.

« Du calme, je ne te ferai aucun mal » prononçais-je alors que je m’approchais doucement de lui.

Le Skaven se retourna brusquement, ramena ses petites pattes griffues et tremblantes près de son ventre et les serra fort.

« Oui-oui… Skouirk gentil-gentil, pas faire mal à Skouirk » dit-il d’une voix fluette et sifflante.

Il flaira machinalement dans ma direction, cherchant probablement à déterminer si, comme ses congénères, mes sécrétions caractérisaient mon humeur.

Moi, je ne flairais que la pisse froide et le poil mouillé.

Il se recroquevillait doucement à mesure que je m’approchais de son corps dégénéré. Il était définitivement et anormalement plus petit que la moyenne des hommes-rats qu’il m’ait été donné d'observer, une tare certainement compensée par son insondable servilité ou quelque talent caché.

Étrangement, je n’envisageais à aucun moment qu’il puisse constituer une quelconque menace, alors que mes mains protégées par le cuir et bardée de mailles se posaient lentement sur le haut de son museau, sous le regard médusé des miliciens.

« Par Sigmar, vous n’entendez pas toucher cette chose ? » lança l’un d’eux.

Le skaven se laissa faire, courbant son échine entre deux couinements plaintifs, probablement pour renforcer l’intensité dramatique de sa performance.
« Chose-homme beaucoup-fort » siffla t’il sur un ton admiratif et soumis « Skouirk gentil-gentil. »

Je le regardais fixement, cherchant une quelconque lueur de sincérité dans son regard paniqué. Mais, il n’y avait là aucun regret, aucune repentance, simplement la volonté de survivre à n’importe quel prix.

« Oui… Skouirk gentil-gentil » dis-je à voix basse, alors que mes doigts s’enfonçaient lentement dans ses yeux carmins, et que ses hurlements stridents inondaient les galeries de l’Empire souterrain.

Non, les skavens n’existent pas.

Livre de..., feuillet 1

Octobre 2520 : Bataille de Wurzen contre les troupes de Fistinor.

Dans la déroute qui suit, les chroniques de la compagnie sont perdues, la compagnie laminée et éparpillée. Mort de O., de Karl de xxxx (tambour). Notre contracteur, le comte-électeur de l’Ostland Hergard von Tasseninck, est tué.

Une semaine plus tard, les troupes de morts-vivants de Manfred von Carnstein arrivent et défont Fistinor. Le corps de Karl est relevé par leurs pouvoirs et les rejoint.

Deux semaines plus tard, des prêtresses shalléennes soignent nos esprits tourmentés. Seuls le capitaine, Albior, Eckhard, Guntar et Svajoné répondent à l’appel. Le présent livre des chroniques de la compagnie est ouvert, espérant que nous soyons rejoints plus tard à Talabheim, comme il a été convenu, par d’autres frères, et qu’ils ramèneront les chroniques perdues.

Novembre 2520 : des rumeurs annoncent la mort d’Archaon, mais nous sommes toujours poursuivis et harcelés par les troupes du chaos.

Janvier 2521 : Les troupes du chaos refluent, nous leur avons échappées.

Mars 2521 : arrivée à Taalagad. La compagnie signe un contrat avec les Museaux pour escorter avec le sergent Arvid une douzaine de familles de réfugiés à Brietblatt, à 4 jours de convoi, contre une solde de …. Et un laisser-passer pour Talabheim.

Rencontre de 3 ogres. Une rixe interne provoque la mort d’une famille de réfugiés d’Outerland. Une maladie liée à une étincelle du chaos selon Svajonée affecte les gens : toux, puis tremblement et ensuite apparition de tâches grises sur la peau au bout de quelques jours. Les remèdes et soins de Svajoné, des rebouteux et mages verts de Brietblatt se révèleront sans effet.

Arrivée à Brietblatt au bout de 5 jours, mise ne quarantaine du convoi. Rencontre avec le bourgmestre Horst Hauptner. Des hommes-bêtes ont été aperçus à l’est.
2 nuits sur place. Svajoné et Eckhard semblent touchés par la maladie.

Retour à Taalagad en 3 jours. À l’arrivée, la ville semble en proie à la panique et à l’épidémie. Albior prétend avoir distingué des silhouettes se déplaçant à une vitesse surhumaine sur les remparts et avoir découvert des traces de rongeurs à leur pied. Sont-ce les skavens des rumeurs ?

Notre priorité : soigner nos compagnons et entrer à Talabheim, où nous retrouverons, si Sigmar est avec nous, d’autres frères.

Campagne La compagnie à Talabheim

Nouvelle campagne dans l'univers de Warhammer (v1-v2), motorisée par Brigandyne, inspirée de Terreur à Talabheim, de la Compagnie noire et de Berserk.

Bande sonore possible.

Tous les personnages sont membres d'une compagnie de mercenaire qui fut décimée à la bataille de Wurzen et qui se sont repliés vers Talabheim. Ils s'agit de :

  • Hedwige (Hedda) von Kölsa aka Capitaine Hans Willer (Grégoire) : une ex-prostituée devenue la régulière du capitaine. A usurpé son identité et se fait passer pour un garçon. Vous ne savez pas comment elle fait, mais ça marche plutôt bien. Elle se débrouille correctement avec l'espadon du capitaine, même si son manque de force est visible.
  • Guntar "Casse-couilles" Dickvogel (Philippe) : un Nain racketteur, ex-proxénète, habile à la hache, capable d'ouvrir des portes, de réparer un peu une armure / arme comme tout bon nain qui a passé un temps à la forge, fort et courageux mais inapte en extérieur. Gouailleur et un peu chercheur de merde.
  • Eckhardt Von Eisenberg le Sorceleur (Fabien) : un Sorceleur, c'est-à-dire un personnage combattant au CaC, maitrisant des rudiments de Magie lumineuse, ayant des connaissances sur les monstres et pouvant se booster avec des potions dont les ingrédients sont prélevés sur les monstres rencontrés...
  • Albior de Nhamur (Julien) : un pote à Ser Jorah Mormont. Templier raté, en froid avec certaines autorités qui le pensent de toute manière mort durant la guerre. Un esthète du marteau à deux mains dont la foi lui permet parfois des miracles quand son orgueil lui rappelle ses jours de gloire. Taciturne et voulant sauver son âme, ne laissant pas un "vrai" crime impuni.
  • Svajoné, la mage ranger (Sébastien) :

Les statistiques sont ici, et la feuille de personnage là.

Hedwige (Hedda) von* Kölsa aka Capitaine Hans Willer

Source

Hewige, de had- « combat » ou « bataille » et de -wig, « saint » ou « sacré ».

Hedwige (Hedda) von Kölsa (région d’où elle vient) est une fille de forgeron dont la vie changea radicalement lorsque que des brigands, déserteurs d’une armée en campagne, tuèrent son père et ses frères, la violèrent, mirent le feu à la forge et sa demeure avant de la vendre à un bordel des environs.

Bordel dont elle s’est échappée en rejoignant les filles de joie d’une armée qui passait par là pour rejoindre le front du Nord-Est. Là, elle se fait remarquée par le capitaine mercenaire Hans Willer lors d’un assaut ennemi qui avait pénétré l’arrière-camp de l’armée, en se défendant avec sauvagerie et un couteau de cuisine, écopant alors d’une méchante estafilade au visage qui lui ravit l’acuité de son œil gauche (d’où le 20% en Tir).

Hedwige participe alors de plus en plus à la vie de la compagnie de mercenaire, allant jusqu’à monter au front et devenir la « régulière » du capitaine. Elle apprit auprès de lui nombre de chose sur la gestion de la compagnie.

Lors de la terrible retraite de Wurzen, Hans Willer fut blessé et succomba. Dans la mêlée et la confusion, Hedwige prit son identité pour faciliter le repli et éviter que les commandants de l’armée en déroute ne décident de les sacrifier, estimant que la compagnie avait perdu une grande part de sa valeur militaire.
Cette initiative folle et inattendue était-elle une marque d’ambition ou de loyauté ? Personne ne le sait, mais tous savent qu’Hedwige est capable des deux.
Dans la compagnie, rebaptisée les Ardents de Wurzen en mémoire des camarades tombés, nul n’était dupe, mais c’était si commode d’avoir toujours un « capitaine Willer » pour maintenir la charte et la paie…

Depuis, Hedwige manie la plume avec les officiers et clients et l’espadon d’Hans Miller, avec presque autant d’habilité, si ce n’est moins de force.

Les ambitions d'Hedda :

  1. S'affranchir de sa condition de femme et gagner un statut qu'elle n'aurait jamais pu avoir ; Ne jamais se retrouver impuissante, à la merci d'hommes qui ne verraient en elle qu'un morceau de bidoche ; (Pouvoir)
  2. Protéger et faire prospérer sa nouvelle famille :  la compagnie ; (Devoir)
  3. Si l'occasion se présente, se venger, et des déserteurs qui ont brisé sa vie, et de ceux qui ont le "vrai" Hansel. (Vengeance)

But du joueur : jouer sur les confusions, quiproquos, risques générés par le travestissement de cette femme aux origines humbles, éventuellement explorer la condition des femmes dans l'Empire.

Inspiration : Cendres de Mary Gentle, Basara de Yumi Tamura.

Guntar "Casse-couilles" Dickvogel

Gunthar n’est pas prolixe sur son passé mouvementé, et il aura fallu le sang versé en commun, les beuveries partagées et les bagarres mémorables pour qu'il se confie. Gunthar « Cassecouille » Dickevogel porte son surnom comme une marque déposée. Sa gueule est inversement proportionnelle à ses jambes. Il aime briller, rappeler qu’un nain à toujours le dernier mot. Cassecouille lui vient de son habitude de s'occuper avec le manche de sa hache des bourses des clients indélicats avec le personnel ou mauvais payeurs. Ayant dû souvent parlementer avec des autorités versatiles sur les questions liées aux bordels, l’ami Gunthar en a acquis une connaissance empirique des lois impériales et locales et des moyens d'en utiliser les contradictions et de les contourner. Comme nain, Dickevogel est un compagnon jovial, fidèle et très procédurier en ce qui concerne les contrats de la compagnie. Il estime qu'un bon contrat, c'est commencer par réussir une mission. On veille aux intérêts de sa personne et de ses compagnons d'armes, car il est fidèle en amitié et c’est pas peu dire.

Gunthar aime la ville, il ne se sent à l’aise que cerné par quatre murs en bonnes pierres, comme il dit souvent : « les forêts, c'est dégoûtant, les elfes y baisent dedans ». Il entretient cette vieille rivalité avec les « végétaux mobiles » et ne se lasse pas de parler de l’offense de la guerre des barbes bien qu’au final il n’en sache pas grand chose. Cependant, ce n’est pas un fanatique et entre une oreille pointue et un chaoteux, il fait la différence.

Grande gueule, Gunthar n’a pas son pareil pour charmer la gente féminine, quelque soit la hauteur qu'il faut grimper. Après tout, une fois couché, la taille ne compte plus. Cela lui attire parfois des ennuis du fait que l'institution du mariage n'est pas vraiment sacrée à ses yeux.

Bref, Gunthar est hâbleur, râleur mais fidèle et droit comme la justice quand on parle travail.

Eckhardt Von Eisenberg le Sorceleur

Le petit village avait pris des airs de camps militaires. L’auberge était devenue le repaire de tout ce que ce coin de l’Ostermark pouvait encore compter de mercenaires, brigands et autres soldats de fortune.

L’officier poussa un juron, l’énorme prime offerte par le fils du baron avait attiré tous les tueurs, chasseurs de primes et autres désespérés de la région.
Même cet enfoiré de Tobias Mills était là avec sa compagnie, à lui lancer un sourire goguenard de vainqueur.

« Rien à foutre de tes conseils, saloperie de mutant, on est prêt et on sait où trouver ce putain de sorcier. On va le choper et le raccourcir un bon coup, ça sera plus facile à ramener au nouveau baron. Maintenant dégage de mon chemin avant qu’il me prenne l’envie de t’ajouter à ma liste. » lâcha t il à un pauvre type qui se tenait à l’écart dans un coin de la salle commune.

Les derniers mots de Mills, c’est en regardant droit dans les yeux de l’officier qu’il les prononça, juste avant de le bousculer, suivit de ses hommes pour sortir.
« Peste ! Il a fallu que j’arrive ici après lui. » enragea le soldat.

« Ce n’est pas un bon temps pour partir chasser ! Nos vies sont les devises de Sigmar, elles doivent être dépensés judicieusement ! » soupira le mutant.
Des insultes murmurées ou des crachats répondirent à ses propos.

Alors que l’auberge se vidait, l’officier pris la peine d’étudier cet homme en noir.

Il portait une légère chemise de maille sous sa veste de cuir, ses vêtements étaient sobres mais de qualités, tout comme ses bottes de trappeur. De loin, la première chose qu’on devait remarquer, c’était sans doute ses deux épées longues accrochées dans son dos.

Mais, rapidement, on ne pouvait manquer de voir les tremblements convulsifs qui agitaient ses mains, stigmates de drogué ou d’alcoolique, commun chez un vétéran. Les multiples flasques accrochées à sa ceinture faisaient lourdement pencher la balance vers la seconde option, bien qu’il dégageait une forte odeur d’herbes exotiques.

Puis on croisait son regard, fixe, de la couleur de l’argent le plus pur comme le pendentif à tête de gerfaut qu’il arborait, et aussi froid qu’un hiver Kislevien. Aucun doute, c’était un mutant, personne ne pouvait avoir un pareil regard.

Le soldat se rappela avoir entendu parler de tueurs aux yeux d’argent parmi les sigmarites, des sorciers redoutés par leur pairs.

« Pourquoi n’est ce pas le bon moment pour partir chasser ? » se risqua l’officier, un fois ses hommes et lui seul avec le mutant.

–« il paraît que l’ignorance est une vertu.

–…

–vous ne devez pas vous faire facilement des amis vous. » osa Klaus le second de l’officier.

Le tueur aux yeux d’argent marqua un instant de surprise avant de se tourner vers lui.

Sans se démonter le second enchaîna ;

– « Mon nom est Klaus et voici mon capitaine, Hans Willer, et vous, qui êtes-vous ?

–Je m’appelle Eckhart, Eckhart von Eisenberg.

–Merci, vous savez, la question de mon capitaine me paraît légitime et mérite une réponse plus claire. Pourquoi avoir dit que ce n’était pas le bon moment ?

–Il faut connaître son ennemi pour pouvoir le vaincre, et j’ai dit que le temps n’était pas approprié à la chasse.

–Comment ça ?

-Le savoir est le pouvoir, conservez-le précieusement. Tels sont les enseignements de Sigmar.

–Mais vous savez où se cache le sorcier, n’est-ce pas ?

–Oui, dans le vieux moulin, il suffit de remonter la route vers le nord.

–Pourquoi partager cette information, ce n’est pas le pouvoir ?

–Sigmar nous enseigne aussi que le sage apprend beaucoup de la mort des autres.

–…

–Le moulin est au milieu des champs, il les verra venir de loin. S’il est bien celui que je recherche, alors il les tuera tous. Sinon, ils m’éviteront la peine d’y aller.

–Vous connaissez le sorcier ! » explosa Hans Willer en portant la main à sa rapière.

Quelque chose dans le regard d’Eckhart le figea net. Ses hommes, incertains, s’étaient déployés mais avaient gardé leurs armes aux fourreaux. Après un instant qui sembla durer une éternité le mutant répondit ;

– « Je le saurais demain.

–Et alors ?

–Alors, j’attendrai que la lune se pare d’une auréole et je le tuerai. »

Le mutant avait prononcé ces mots avec tant de dureté qu’il ne faisait aucun doute pour lui qu’il réussirait seul là où une compagnie de mercenaires et plusieurs bandes de brigands échoueraient à coup sur. Pour le capitaine Willer, il n’y avait plus de doute, c’était bien un tueur aux yeux d’argent qu’il avait en face de lui.

Ni Mills et ses hommes, ni les brigands ne revinrent le lendemain, l’aubergiste et ses employés ne semblaient pas plus surpris qu’Eisenberg. Le deuxième soir, un halo se forma autour de la lune.

Eisenberg mena Willer et ses hommes jusqu’au moulin, ou plutôt il les laissa le suivre. Les champs encerclant la structure noircie étaient dévastés, tout comme les cadavres calcinés qui jonchaient le sol en poses grotesques.

Bientôt, les nuages noirs d’orage qui les accompagnaient depuis le matin éclatèrent en une pluie diluvienne ponctuée d’éclairs qui paraissaient destinés à renforcer l’aspect dramatique de la scène.

C’est trempés et éclairés avec intermittence par la foudre que la compagnie atteignit la silhouette qui les attendait au pied du moulin en ruine.

« Cela fait plusieurs jours que je sens ton infecte présence, mon frère, je me demandais quand tu te déciderais finalement à venir. Tu vas bientôt réaliser que tes pathétiques pouvoirs ne peuvent pas rivaliser avec les cadeaux du seigneur du changement » leur lança l’homme pour tout accueil.

« C’est toi qui a commis une erreur, mon frère, à trop te reposer sur ton don, tu as négligé tes épées, et nous voici sous la pluie où tes flammes te seront de peu d’utilité. Il est temps d’en finir. »

Le tueur aux yeux d’argent avait posément dégainé l’une de ses épées tout en parlant et, lorsqu’il fit un pas en avant, ses yeux étaient d’or.

« C’est donc vrai pensa Willer, leur yeux virent à l’or lorsqu’ils se battent sérieusement ! »

Inspiration : The Witcher.

Warhammer v2, les JDR old shool et les XP

J'ai trouvé ce post sur un forum, et il résume très bien mon impression sur les XP dans Warhammer v2 ou d'autres jeux du même style:

La progression très longue des carrières/compétences c'est le propre des jdr medfan old school ou jouer +ou- 8-10 heures par semaine pendant des mois était nécessaire pour espérer amener un perso au max. Genre un niv de donj tous les deux scénars par exemple. ex: niveau 20 en genre 400 heures de jeux (peu ou prou un temps equiv à une formation étudiante annualisée, Juste démentiel, bien que très cool coté immersion. Mais internet n'existait pas à l'époque). A l'aune des temps de jeu actuels, au mieux j'ai joué à la croisée 5h tous les mois sur 8-9 mois (45h max, pour un joueur présent régulièrement... ce qui n'est pas mon cas), il faut clairement repenser les systèmes de progression de jeux comme donj ou warham.

Les systèmes d'xp était aussi prévu ab initio pour éviter que les campagnes soient peuplées de perso "bill" style niveau max dans l'année de la parution du jeu. Sinon impossible de continuer à vendre des supplément ET à satisfaire les hardcore gamers. D'ailleurs ça avait du sens: quand on voit la vitesse à laquelle les hardcore gamers de mmorpg abandonnent les jeux au bout de trois mois à cause d'une progression trop rapide. 

Par exemple, on (avec des potes) joue du med 4h par sem en moyenne trois fois par mois hors vacs d'été (approx 120h). On termine un scenario en deux cessions (trois max). On boucle 8-10 scenarii dans l'année, approx un par mois actif. Dans les niveaux inférieurs les persos prennent des lots de 2-3% par compétence sur les compétences actives du scénario. Ca les amène statistiquement à des niv 10+ (donj like) dans l'année, quelque soit le type de compétence (c'est d'ailleurs assez marrant de voir des persos avec des niv supérieur en contrat ou en diplo qu'en combat). La progression est assez rapide pour être régulière, en gardant la progressivité qui fait l'intérêt du jeu de campagne.

Bref, pour que ça tourne bien dans le rythme de jeu actuel, il faut ajuster la progression au temps de jeu disponible.

-Vorn, 2012, A la croisée des fers.

Ma solution serait:

  • Proposer aux joueurs de choisir leur carrière de départ et d'investir un certain nombre de xp équivalent à 4-5 carrières, supprimer les règles concernant les mentors, l'équipement pré-requis (voire l'offrir s'il peut créer des occasions de jeu intéressantes) et le coût de changement de carrière. Et donner plus de xp
  • Utiliser un autre système, peut-être Brigandyne où, si les xp proposés par scénario sont faibles (100-150 xp), la création peut se faire par un système de points d'achat pour les compétences et un système de progression a priori plus équilibré.

Carnet de Warren 'Warrie' Walburg [Chronique]

Note 1 : Voyage contraint vers le Sud-ouest et l’attaque des orcs

Jour 1

À Pfeildorf, capital du Wissenland, j’ai enfermé dans les cachots suite aux harangues d’un agitateur du nom de Verus ( ?). Il prêchait pour un dieu du Chaos, pour donner le pouvoir au peuple. Là, je rencontrais plusieurs compagnons d’infortune : Wolfram Nous fûmes jugés et condamnés pour participation à un culte interdit, incitation à la révolte et insulte au graff du Wissenland au travail forcé à vie dans les mines de la Voûte. Nos dénégations ne servirent à rien. L’expédition qui devait nous convier aux mines, composée de 3 chariots de prisonniers et d’un de logistique, devait nous transporter pendant une semaine. Parmi les autres prisonniers, il y avait Massimus le mendiant, Ynke l’ex-gladiateur (une grosse brute) et Dieter Langstern le pleurnichard. La garde se composait du sergent nain Mordim le correct, de Wien Lars et d’autres soldats.

Jour 4

Au bout de 3 jours, une meute d’une cinquantaine d’orcs et d’un troll nous ont assaillis. Ayant remarqué leur éclaireur, j’ai prévenue la garde, puis lors de l’attaque, nous avons supplié qu’ils nous libèrent pour que nous puissions vendre chèrement notre peau avec eux. Submergé, nous avons fuit vers la rivière en essayant de libérer un maximum de prisonniers. Mordim, quant à lui, fut emporté par les orcs.

Image: http://fc03.deviantart.net/fs41/f/2009/003/9/a/Mountain_Troll_Design_by_Light_Schizophrenia.jpg ''Le troll qui nous attaqua, un malheureux garde à la main. Mountain Troll Designby ~Light-Schizophrenia'' http://light-schizophrenia.deviantart.com/art/Mountain-Troll-Design-108308361

Jour 5

Emportés par les rapides, cognés contre les pierres, noyés par les eaux, nous nous sommes réveillés dans la douleur te la stupeur dans une grande yourte. Une vieille femme de l’ordre de Morr nous y soignait. Nous avions atterri à Abe Traahl, entre la Voûte, le Wissenland et les Royaumes renégats. Ce village vénère Traahl, un dieu de la chasse. Ont survécu avec moi : le garde Wien Lars, Ynke et mes compagnons. 3 autres étrangers sont dans le village : la prêtresse de Morr Guerda et 2 herboristes et saltimbanques halflings, Elise et Miranda. Le chef du village, Ugolin, étant en expédition de chasse, nous sommes allées voir ce que l’on pouvait trouver comme équipement et indice là où nous avions échoué. Là, nous avons trouvé le cadavre du chef des orcs et sa targe, ornée d’un glaive à la lame rouge.

Jour 6

Le lendemain, la sculpture de Traahl, en forme de larme de cristal, avait été dérobée. Guerda était descendu vers le Sud à l’aurore tandis que Ynke, Wien Lars et les halflings avaient eux aussi décampé. Promettant au chef du village de rattraper les voleurs, nous sommes partis vers l’Ouest, vers Edelstadt. À marche forcée, vêtus de simple frusques, nous avons gravi la montagne dans le froid et la neige, à la seule force de notre volonté. Le soir, péniblement et frigorifié, nous avons atteint le col et Huntergarde. S’y trouve un pont qui contrôle le passage du col. L’Auberge du Vrai faux col nous permis de réchauffé nos os glacés et nos extrémités bleues et engourdis. Par chance, nulle n’a souffert d’engelure ! Dans l’auberge, nous tombons sur Ynke et les halflings. Rejoignant la table d’Ynke, je fis plus ample connaissance avec le solide gaillard. Un peu après, nous rattrapons les halflings qui tentaient de s’éclipser. Manifestement, elles (Miranda en fait), avaient la sculpture en leur possession, mais une bande de voleurs locaux, les Doigts agiles, l’a appris et souhaite les délester à leur tour. Alors que nous sommes coincés entre les voleuses et les voleurs, un orc tombe du ciel, traversant le plafond de l’étable ! Une attaque de cataporc ! Nous négocions alors une trêve avec les malandrins, la menace verte surpassant le reste. Nous nous barricadons donc derrière le pont, barrant celui-ci avec une charrette. Les orcs ne passeront pas ! Nous affrontons alors un déluge de flammes enflammées, qui boutent l’incendie à Huntergarde, et les assauts de la horde d’orcs.

Image: http://th09.deviantart.net/fs71/PRE/i/2012/208/a/4/warhammer__invasion___bloodlust_by_jbcasacop-d58t5n0.jpg Les orcs attaquent Huntergarde ! Warhammer: Invasion - Get Outta My Way!by *jbcasacop http://jbcasacop.deviantart.com/art/Warhammer-Invasion-Get-Outta-My-Way-317128140

Un cavalier tente alors de franchir notre barricade, mais son cheval rate sa réception et le cavalier se brise la nuque. Comprenant qu’il voulait apporter une missive de toute urgence au comte de Montespan, seigneur des lieux, pour le prévenir du fléau qui menace le pays, nous prenons sa suite et son message. Avec l’adrénaline et l’alcool des bières pour seul carburant, nous redescendons la montagne, affrontant à nouveau la neige. Les voleurs et la garde couvrant notre retraite et tentant d’interdire le passage de notre barricade de fortune. Ne sachant monter, nous prenons la monture pour transporter sans nous ralentir le peu d’équipement que nous avons. Bien nous a pris car Bardin le Porteur de Runes fini par défaillir et sans la bête, nous aurions dû l’abandonner à une mort certaine. Toutefois, le bourrin fini par crever d’épuisement alors que nous voyons au loin les murailles d’Edelstadt. C’est donc à pied, transportant notre malheureux compagnon sur notre dos, que nous finîmes la traversée pour toquer aux portes de la ville. Là, nous donnèrent l’alerte et transmettèrent la missive au comte.

Image: http://th02.deviantart.net/fs70/PRE/f/2012/326/e/d/through_the_storm_by_jcbarquet-d5luuck.jpg ''Une course éreintante à travers la tempête de neige Through the Stormby =jcbarquet'' http://jcbarquet.deviantart.com/art/Through-the-Storm-339041828

Jour 8

Notre exploit, avoir gravit et descendu la montagne en hiver en moins de 2 jours, à pied et aussi peu vêtus, fut semble-t-il une première, ce qui apporta de la crédibilité à notre message et à l’urgence de la situation. Le comte de Montespan des Marches du Nord parti donc immédiatement avec une trentaine de ses chevaliers pour porter secours à Huntergarde. A son retour dans la matinée, il nous embauchât pour un travail à effectuer dans les jours qui viendraient et nous convia à être ses hôtes lors d’un diner confidentiel dans les 3 jours qui suivirent. Dans l’intervalle, Bardin retrouva la piste des voleuse halflings et récupéra l’idole.

Note 2 : Escorter ces dames

Jour 11

Le comte de Montespan nous a donc reçut à un dîner où il nous présenté à deux dames de la cour de ses amies : Mme Donna Weidling et Mlle Denise Brammheim. Craignant une attaque de brigands, ou pire du Maître de Guerre Neige Rouge, le comte nous demande d’escorter ces dames jusqu’à Kaltenbach (Mlle Brammheim) puis Timplebach (Mme Weidling). Empruntant la Vieille route de la soie, nous devrions joindre Kaltenbach en 2 jours, puis Timplebach 5 jours plus tard. Là, nous devons contacter le chef de la garde du Duc Zeitel, un certain Victor Kent. Le voyage devrait se faire sans problème de politique.

Jour 12

Quittant au petit matin Edelstadt en diligence, notre équipée prit la route du Sud et des plaines. Le soir, nous passâmes la nuit dans une auberge-relais des Diligences Witchoo.

Jour 13

Nous rencontrons les décombres d’une diligence Witchoo, vraisemblablement attaqué par des pillards. Il n’y a pas de survivant. Parmi les corps, celui d’un monsieur Garder, héritier d’un commerce à Kaltenzee, suite à la mort de son frère, d’après le courrier retrouvé sur lui.

Horst "Le Nordiste" Walburg - Warhammer

Horst "Le Nordiste" Walburg, prince voleur

Campagne des trois Royaumes

Horst Walburg est l'un des grands frères de Warrie. Quatre ans avant ce dernier, il a quitté la ferme (et la tyrannie) familiale pour la ville, puis le sud, encore le sud et finalement les Royaumes Renégats, où il s'est installé dans la ville impériale portuaire d'Augsburg.

thumb Image: http://fc01.deviantart.net/fs71/f/2012/116/9/e/jaak__truths_and_lies_by_charro_art-d4xmije.jpg Jaak, truths and liesby ~charro-art http://charro-art.deviantart.com/art/Jaak-truths-and-lies-298342490

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