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Tag - Campagne

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Campagne Star wars: bye-bye SaWo, welcome D6

Cela faisait deux ans que Savage World motorisait notre campagne de Star wars menée par Khentar et nous avons fait nos adieux à ce système fast, fun & furious (après un très bref passage par Edge of the Empire que je n'ai pas connu). Le MJ commençait à être gêner aux entournures par les limitations de SaWo quant à l’hyper spécialisation des personnages et par l'envie d'utiliser l'abondant matériel à sa disposition en D6.

Nous avons donc converti nos personnages à un système D6 modifié (version en cours).

Librement basé sur le D6 system et sur Mini Six Bare Bone Edition, par Ray Nolan et Phil Morris ainsi que sur le D6 MKI par Kobayashi, avec des bouts de Métal, des Confins de l’Empire et de FATE dedans pour faire bonne mesure.

(On peut par ailleur trouver la version du Grümph, Vortex, ici: http://legrumph.org/Terrier/?Jeux-de-role/Vortex)

Bonus d'ambiance

Les cartes à jouer Star wars de notre MJ pour Savage World: ambiance garantie !

Distiller légendes, ragots et rumeurs en campagne

La rumeur, par Norman Rockwell.

Il est possible de créer en directe des rumeurs, des ragots et diverses informations pour révéler un mystère émergent en campagne, et de le faire de manière ludique en dosant le degré d'exactitude et de précision de l'information en fonction des niveaux de compétence de PJ (donc sans test) ou des sources auxquels ils ont accès. 

Puis, par petites touches, en révéler de plus en plus au cours de l'aventure, de la campagne. Voici la forme que cela peut prendre en s'appuyant sur l'article de Hill cantons "Introducing Mystery and Legend into a Sandbox Campaign":

Les légendes, ragots et rumeurs doivent être intéressants mais parcellaires et constituer un enchevêtrement de lacunes et de complications. Les révéler peu à peu de la sorte:

  • 1. Connaissance sur le sujet, sur son existence;
  • 2. Indices de type définition ou atlas;
  • 3. Plus de détails, mais insuffisamment pour déterminer la véracité ou sa pertinence;
  • 4. Des indices pour qu’un personnage d’évaluer cette véracité ou sa pertinence;
  • 5. 1er seuil : apporte un sens de compréhension/satisfaction au joueur. Peut-être la fin de l’exploration, ou pas, mais le joueur ne peut le savoir;
  • 6. Des indices qui suggèrent qu’il y a autre chose;
  • 7. Des indices de plus haut niveau;
  • 8. Indices étendus, utiles en jeu;
  • 9. Information relativement complète, permettant d’évaluer la crédibilité des infos et de faire la part des choses entre ce qui est réel et ce qui relève de la légende;
  • 10. 2nd Seuil : Toutes les informations sont révélées, sens de complétude.

Transformer Prélude à la guerre en sandbox

Cela fait 4 ans que je mène ma campagne de Prélude à la guerre pour Earthdawn. Et ma maîtrise a beaucoup changé depuis et je regrette de plus en plus de ne pas avoir transformé le canevas de cette campagne en un bac-à-sable.

Je réfléchis donc (mollement) à des outils pour ce faire, même si c'est trop tard aujourd'hui:

  • Transformer les menaces de Prelud to war en Fronts à la Apocalypse world.
  • Créer une carte à hexagones numérotés correspondants à des distances de déplacement pour faciliter et rationaliser les déplacements et l'exploration (fait en partie).
  • Implémenter le système des Icônes de 13e Âge.
  • Implémenter le système des Aspects (fait, mais pas assez exploiter) et Traits de campagne de Fate et Pathfinder.
  • Implémenter le système de compagnie d'Oltréé facilitant et justifiant de manière crédible la ronde des personnages au fil des absences/départs des joueurs ou des morts des personnages.
  • Etc.

[MJ - ED] Campagne Elfes de sang

Voici le fruit de mes lectures et réflexions quant à une campagne centrée sur le Bois de sang

Dans le cadre de Prélude à la guerre, j'ai décidé d'éclairer mes PJ sur les relations Elfes-Dragons, vu que c'est un des moteurs de la guerre.

Spoiler:


Pour cela, j'ai profité de l'aventure l'Erudit disparu: en enquêtant sur le suspect, un elfe, ils ont appris son obsession pour l'histoire elfe et la reine Failla plus particulièrement. J'ai ainsi posé les bases/rumeurs sur:

  • -les elfes sang-de-dragon ou servant-de-dragon (elfes immortels)
  • -La révolte des elfes
  • -Leur lutte et leur haine envers les Dragons (Failla et Alamaise)
  • -Glissé un nom et une adresse: Monus Byre, à Grand-Foire.

Ils se sont donc rendu chez les chercheurs de cœur et, de manière détournée, ont appris leur point de vue sur la corruption du bois de sang et leur quête des glands du Cœur-de-Chêne, avec même une proposition d'aide de leur part pour le futur.

Ainsi, prochainement, lors des Brumes de la trahison, ils seront recontactés par Monus Byre, ce qui leur donnera un prétexte pour s'aventurer au cœur du bois de sang et en apprendre plus sur sa nature.

Pour le reste, la plupart des elfes qu'ils rencontrent se révèlent très mitigés vis-à-vis du bois de sang: la plupart des elfes de sang les rejettent, ils ont rencontré des elfes "ne pèlerinage" qui avançaient vers le bois de sang sans trop savoir ce qu'ils feraient une fois devant, et un établissement de commerçants elfes suspects sur le fleuve serpent, près de Scytha, ressemblant fortement à un avant-poste commercial et de renseignement.

Ainsi j'ai distillé au cours de leurs pérégrinations (2-3 séances) les différents points de vue sur les elfes de sang, un aperçu sur leur très discrète ouverture sur l'extérieur et un acteur majeur hors-cour de sang qui les poussera en son cœur.

Pour le rituel des épines, je pense leur faire des révélations/rumeurs au cours des Brumes.

Voilà comment j'aborde cette thématique, le supplément Blood wood m'ayant aussi repoussé.

Des elfes de Barsaive qui expriment leur rejet de la perversion du bois de sang, mais teinté de tristesse et nostalgie.

Un elfe en pèlerinage, poussé par l’appel du Cœur-de-Chêne et du Bois de sang, leur racontant ce besoin si fort et l’histoire (expurgée) en bref du Cœur-de-Chêne (planté par la Passion Jaspree il y a très longtemps, à partir du quel s’est développé le Bois de Wyrm, sa relation avec les reines, qui s’y fondent à la fin de leur règne quand elles ne meurent pas).

Un elfe de sang en vadrouille, qui contracte une dette ou une amitié avec les PJ et leurs révèle la vie de tout les jours et le point de vue officiel des elfes de sang sur le bois de sang, sur la reine, sur le rituel des épines, sur la nostalgie du Bois de sang (Blood wood p117-118) et sur les autres elfes, les "non protégés" de Barsaive et des Royaumes de l'Ouest (Séréathéa, Shosara).

Des Elfes de sang hors du Bois de sang : Fafédriel (nécro 12e Cercle !) à Parlainth, semble être assez accessible et haut en couleurs (Parlainth Boxed set, p37) ; Vistrosh Carithasca l’exilé, maître de la Garde de la Broche à Kratas, beaucoup plus compliqué à approcher apparemment (réputation inquiétante, coordonateur secrets des Oiseaux chanteurs, rival de Garlthick le Borgne) (Secret societies p42-43, Blood wood p42).

Une vision ou une interaction avec le navire Mallornica (dernier navire elfe) et son capitaine Masae Seorach en mer d'Aras (cf. Fleuve Serpent p60-61, 78): info sur la Guerre des Elfes et de Ts’Krang et sur la "crise des navires" avec Shosara sous le règne de La Bonne Reine Dallia (émancipation technique et culturelle de Shosara qui construit des navires plus adaptés à la mer qu'au fleuve en s'inspirant d'autres Donneurs-de-Nom, interprétation par la Cour de Wyrm comme une trahison culturelle, 1er Schisme, peut-être le destin de Dallia (tuée par le Grand Dragon Alamaise), commandement ultérieur d’Alachia de détruire tous les navires lors de l’isolement du Bois de Wyrm aux prémices du Châtiment.

Lors de l’aventure de l’Erudit disparu, montrer que Par Sombre-bois faisait des recherches sur l’histoire du Bois de Wyrm et les Dragons, révélés des rumeurs et des histoires confuses sur le lien entre les Dragons et les elfes, les Elfes immortels, le destin de la reine Dallia et les prétentions éhonté d’Alamaise, la guerre des thérans contre les Dragons. Montrer aussi qu’il était en relation avec Monus Byre, mais révéler ensuite qu’il était en désaccord avec les Chercheurs-de-Cœur, car plus attaché à la vengeance à l’encontre des Dragons qu’à la guérison du Bois de Sang.

Monus Byre des Chercheurs-de-Cœur, qui leur raconte le dégout des elfes vis-à-vis de la perversion du Bois de sang, mais leur amour éternel pour ce lieu si liée à leur culture, à son origine même, et sa théorie sur la façon de « soigner » le Bois en soignant l’architrame du Cœur-de-Chêne (et si la confiance est grande avec les PJ, le fait qu’elle a vu le Cœur-de-Chêne et sa corruption qui l’a effrayée et dégoutée) en plantant autour les glands qui en sont issus. Faire sentir qu’il s’agit d’une croisade et maintenir un doute sur la rationalité de Monus. Elle peut ensuite leur demander de l’aide recherche de glands hors du Bois de sang, convoyer des glands jusqu’à un contact dans le Bois de sang (Takaris des Brumes de la Trahison, Kethos Escalanas du Bois de sang p.92), les planter autour du Cœur-de-Chêne, etc.

Lors de l’aventure des Brumes de la Trahison, permettre aux PJ participer à sa récupération (perso, j’ai mis la Rose à Hanto avec le grimoire des esprits bleus et j’en ai fait une mission diplomatique throalique pour trouver un remède pour le roi et sceller/poser les bases d’une alliance), de mieux voir la Rose éternelle et son changement de couleur et d’entendre plusieurs légendes sur elle (ses épines qui rendraient immortel, etc.). En récompense du retour de la Rose éternelle, les faire assister avec la Cour à un opéra racontant le destin de la reine Failla du point de vue des Elfes de sang (reprenant le texte du Recueil des Donneurs-de-Noms p24-25), montrant l’art sublime des elfes mais entaché de perversion et de souffrance, se concluant sur le don de la Rose par Shosara et son retour si repoussé grâce aux PJ. Leur faire rencontre la reine Alachia. Leur faire rencontrer, via Takaris, le chef des Gardiens de sang (Preystia Tales) et donc Kethos Escalanas (ou lui directement via Monus Byre) et leur permettre de voir le centre du Bois de Sang et d’apprendre à la source ce qu’il en est du Rituel des épines et de la recherche d’un remède. Montrer le dilemme de Kethos et associer les PJ à ses recherches (vu qu’il sait qu’il mourra bientôt).

Je pense aussi modifier l’histoire du kaer de la Brume, peut-être en en faisant un Kaer volant elfique pré-Châtiment revenu pour demander pardon à la reine mais contaminé par l’Horreur. Les PJ y trouveront le spectre de Sheena qui leur parlera de la Cour de Wyrm et du contexte du 2e Schisme et leur demandera d’apporter un gland du Cœur-de-Chêne à la reine en plaidant leur cause pour obtenir un Pardon royal.

Les mettre en relations avec le Grand dragon Alamaise, Fléau-des-elfes, via peut-être l’arc sur la politique draconique de Prélude à la guerre, Dès que la confiance s’installe ou en montrant l’action des PJ pour soigner le Bois de Sang/Cœur-de-Chêne, objet de trame d’Alamaise, leur révéler l’origine du Bois de Wyrm (=dragon), la relation avec les elfes immortelles et les autres elfes (Création du premier elfe, révolte des elfes et leur attaque envers lui) et le destin de Dallia selon les Dragons (Dragons, p20-25). Mettre les PJ et les elfes face à un dilemme : révélé aux elfes le destin du Bois de sang si le Cœur-de-Chêne n’est pas sauvé, proposer un pacte odieux : sauver cette arbre magique grâce à Alamaise, mais en contrepartie du retour du dragon au Bois de sang et de l’allégeance de la Cour à Alamaise.

Lors d’une rencontre avec un Gardien céleste du Béhémot, dans Prélude à la guerre ou Barsaive at war, leur révéler par vantardise et égocentrisme le lien entre la Cour elfique, l’empire théran, les Gardiens célestes : bannissement d’Elianar Messias et de ses suivants (pour s’émanciper de cette reine immortelle) par Alachia, sa fondation de l’Empire théran, le lobby des Gardiens célestes pour détruire les dragons.

Organiser le vol de la Rose éternelle lors de Barsaive at war, en faisant jouer le vol-substitution et le convoyage-mascarade pour accuser les thérans, peut-être en associant Alamaise.

Lors du retour d’Aardéléa dans Barsaive at war, les PJ peuvent apprendre la localisation de la fillette via Vistrosh officiellement ou par erreur (amorce de l’aventure Erreur sur la personne/Mistaken identity), ainsi que porter les termes d’un arrangement entre la reine Alachia et les Dragons, mettant les PJ en porte-à-faux après leur participation au vol de la Rose…

Cléotha (Secret societies p.17), agente de l’œil de Throal, rencontrée dans Parlainth alors qu’elle recherche et trouve pour le compte du roi Néden une statuette figurant la première reine elfe embrassant le Cœur-de-Chêne. Cléotha pourra raconter aux PJ la légende de cette elfe si particulière et peut-être révéler des légendes plus obscures encore (cf. Alamaise et la création de la première elfe immortelle). La statuette sera offerte à la reine Alachia (donc rencontre possible) dans le but de s’attirer ses bonnes grâces et de bâtir une alliance entre les royaumes nain et elfe.

Preystia Tales (p71), chef des Gardiens de sang, via Monus Byre qui l’a souvent contacté mais ce dernier a jusque là refusé ses contacts car la reine a banni les Chercheurs de Cœur. En charge de soigner le Bois de sang, il pourra révéler beaucoup de chose sur le rituel des épines et ses effets dramatiques sur le Bois, ainsi que les vaines recherches pour corriger cette fatalité.

Kethos Escalanas (p92), créateur du Rituel des épines, travaillant avec Preystia et ayant été banni un temps du Bois de Sang pour avoir osé proposer de cesser le rituel pour éviter de faire empirer l’état du Bois de Sang. Si les PJ le convainquent qu’ils se dévoueront eux aussi à corriger cette malédiction, il pourra tout révéler aux PJ sur la facette cachée du Rituel des épines et ses terribles effets (p11-14, 69-71, 95) :

·         Le procédé a été inventé par lui-même sur commande de la reine Alachia pour sauver les elfes de l’effondrement de leur Kaer de Bois sous les assauts des Horreurs.

·         Ce rituel de sang a d’abord été jugé trop horrible par la reine, et refusé, dans l’espoir de trouver une autre solution.

·         Les autres recherches n’ont créé que des problèmes :

o   Le Bouleau de feu, inspiré par une Horreur, résultat de la fusion de Feu élémentaire dans un Elémentaire de bois pour faire souffrir, et donc « sauver » des Horreurs, le Bois lui-même. Cela n’eu pour effet que de créer une abomination et de contaminer les autres plantes, ravageant le cœur de la forêt.

o   L’implantation et le contrôle d’une Horreur « inoffensive », un Iota, dans les elfes et la végétation, provoquant ainsi le désintéressement des autres Horreurs. Les Iotas échappèrent alors au contrôle des elfes et une purification due avoir lieu… Mais pas avant que le Cœur de Forêt ne soir corrompu

·         Le Rituel des épines fut alors accepté, notamment pour renommer l’architrame du Cœur de Forêt et sauver le Bois et les elfes. Le rituel comporte deux volets dont seul le premier est connu de la majorité des elfes :

o   Un rituel de sang causant effroi et agonie aux elfes, les rendant « impropre à la consommation » par les Horreurs. Mais aussi, et cela leur est inconnu, reliant leur architrame à celle du Bois de sang et faisant de leur sang un fluide vital à la forêt.

o   Conjointement, utilisant l’autre rituel et le sang des elfes, un rituel de sang renommant le Bois de Wyrm en Bois de sang, le sauvant des Iotas mais le transformant en une forêt assoiffée, droguée au sang des elfes…

Hélas, ce rituel et ce sang qui sauvèrent les elfes des Horreurs transformèrent irrémédiablement le Bois en autre chose, quelque chose d’assoiffée de sang, générateur de nouvelles créatures végétales et animales barbelés d’épines, tortueux, à la croissance incontrôlée. Maintenant, Kethos et la reine craignent qu’ils n’aient reculé que pour mieux sauté et que le Bois de sang et le peuple elfe ne soient condamnés à long terme…

Humm… et je lis dans Secret societies, p45, que les Oiseaux chanteurs prêtent un puissant serment de sang interdisant de révéler leur organisation ou leur rôle, et que s’ils brisent ce serment, ils souffrent d’une atroce agonie mortelle…, voire une mort instantanée selon Blood wood p41.

Alamaise Fléau-des-Elfes est le père du Bois de Wyrm (=Ver, Dragon), en tant qu’instigateur de la plantation du Cœur-de-Chêne par la Passion Jaspree et protecteur de la croissance du Bois, et père des Elfes en tant qu’instigateur de la création de la première Elfe immortelle avec l’accord des Passions Jaspree et Astendar en engrossant une elfe et en lui faisant donner naissance à Caynreth. En tant que maître élémentaliste et spécialiste du Bois élémentaire, il a apprit beaucoup de chose à la culture et à la magie elfique (Dragons, p20-25).

Il réclame son ancien domaine, mais est affligé par les ravages infligés par le Rituel des épines par ordre de la reine Alachia, rituel qui a profondément modifié la trame du Cœur-de-Chêne, objet de trame du Bois de Wyrm, devenu à l’occasion Bois de sang, et auquel de nombreux filaments liaient Alamaise au Bois.

Depuis, il enquête sur la transformation du Bois de Wyrm, étudie sa nouvelle trame pour la comprendre et trouver peut-être un moyen de la soigner. Il observe et attend dans son repaire secret a priori non loin du bois de sang, intriguant pour faire tomber la cour elfique et se reposant uniquement sur des bêtes et des pseudo-drakes (y compris dans le Bois de sang), échaudé qu’il est par la trahison et la révolte de sa « fille », ainsi que des Donneurs-de-Noms ignorants, tels les groupes opposés au Bois de sang ou à sa reine, comme les Chercheurs-de-Cœur.

Ses objectifs vis-à-vis des Elfes :

·         Comprendre la nouvelle trame du Bois de Wyrm, voire la guérir ;

·         Garder et protéger le Bois de Wyrm contre des ennemis extérieurs ;

·         Affaiblir la Cour elfique ;

·         Réclamer le Bois de Wyrm.

Capitaine Trellius de l’Aigle hurleur (Blood wood p109), horrifié par le Rituel des épines, il transporte parfois secrètement, notamment pour le compte des Chercheurs de Cœur, sur le rivière Mothingale des individus qui contribuent à l’abandon de ce rituel. Il est aussi un contrebandier et, sans le savoir, un porteur de message des Oiseaux chanteurs.

Rommanarel Chêne-rapide, elfe non protégée du village de Goro’imri (Blood wood p82-83), troubadour œuvrant pour le rapprochement entre les elfes de sang et les autres peuples de Barsaive, pourra révéler aux PJ la découverte de ce village singulier : les enfants d’elfes de sang qui ne subissent pas le Rituel des épines sont affectés d’une étrange compulsion qui les pousse à quitter le Bois de sang à au moins 3 jours de marche, semblable à un effet inverse à la nostalgie du Bois de sang (Blood wood p117-118).

Le Bois de sang

Adaptation des Brumes de la trahison

J’ai réfléchi à une façon de tourner les brumes de la trahison pour ne tirer plus, vu que c'est un scénario plutôt orienté PJ néophytes (linéaire, basé sur la baston, etc.), ce que ne sont plus mes PJ, alors qu'il offre de supers opportunités: entrer dans le bois de sang, participer aux intrigues de cour, rencontrer la reine des Elfes, approcher un artefact majeur, etc.

Ca et l'épisode de Barsaive at war sont des occasions majeures pour mêler les PJ au bois de sang, donc il est dommage de se restreindre à des "(shadow)runs"...

Spoiler:

Les changements que j’imagine :

·         Avant l’aventure des Brumes de la trahison, les PJ découvre la Rose éternelle dans la grotte renfermant le Livre des Esprits bleus lors de l’aventure Corrompue !, puis Monus Byre les approche (qui l’ont rencontrée lors de l’Erudit disparu) pour leur donner des infos sur la Rose, leur confier la mission de planter une poignée de glands du Cœur-de-Chêne autour de ce dernier, et leur dire de contacter discrètement Kethos Escalanas pour se faire.

·         Parallèlement, Merrox reconnait lui aussi la Rose, frise la crise d’apoplexie et après une entrevue avec Néden et le roi, les envoie en mission diplomatique pour offrir cette rose à la Reine en échange d’une hypothétique alliance et d’un éventuel remède à la maladie du roi. Leur contact est le garde de sang Takaris Talshara.
Exit Tureem, l’amulette, Hiérmon, Parlainth.

·         Kalourin est un Carithasca.

·         L’argument de Takaris pour pousser les PJ à enquêter sur les esclavagistes : s’attirer les bonnes grâces de la reine dans le cadre d’une future alliance, celle-ci étant viscéralement isolationniste mais détestant aussi les Thérans.

·         Les thérans et l’Horreur de la Brume sont intégrées aux arcs de ma campagne (Prélude à la guerre, navire aérien et Horreur invocatrice volante) : alliance entre des rebelles thérans corrompus par l’Invocatrice avec l’Horreur (la Brume) qu’elle a conjurée au sein d’un Kaer elfique volant (qui remplace le Kaer d’Akarem). La danseuse spectrale souhaite demander pardon à la reine pour la fuite de son Kaer lors du 2e Schisme en lui rapportant des glands du Cœur-de-Chêne et qu’elle lui accorde que les corps des siens reposent dans le Bois de sang.

·         La rencontre avec la reine Alachia :

o   Une scène où Takaris s’élèvera dans les airs en marchant sur des pétales de rose tourbillonnant, jusqu’au balcon de la reine.

o   Commence par une invitation à un opéra composé en l’honneur du retour de la Rose éternelle, où les ambassadeurs de Shosara pourront enfin offrir la rose à la cour du Bois de sang. L’opéra révèlera l’art à la fois sublime et perverti des elfes de sang ainsi que l’histoire de la reine Dallia et d’Alamaise.

o   Remise de la rose d’Alachia qui permettra l’accès au Bois de sang pendant un an et un jour, et ouvrir la porte à d’autres missions des Chercheurs de Cœur, d’Alamaise, au vol de la rose…

o   Rencontre et discussion avec le supérieur de Takaris, Preystia Tales, et de son collègue Kethos Escalanas.

·         Révélation de la collusion entre Kalourin, les Thérans et l’Horreur à la cour, provoquant le retour de l’Horreur jaillissant de son corps dans un geyser de sang. Démonstration du pouvoir d’Alachia (magie brute parlée, magie donnant l’impression d’être proche de la nature des pouvoirs d’Aardéléa ou des Drakes/Dragons rencontrés) qui se protègera sans effort des attaques et laissera à ses hommes et aux PJ le loisir de régler ce petit problème de mauvais goût.
Exit le retour à Parlainth et la confrontation chez Hiérmon.

·         Mettre en scène le Ranelle des Carithasca qui, après avoir initialement pris la défense de Kalourin lors des accusations de Takaris, le renie.

·         Remerciement de la reine et mission d’escorter un premier ambassadeur elfe auprès du royaume de Throal : Gévérian Demi-Sourire, un elfe non protégé (qui persuadera plus tard Néden de ne plus considérer les elfes de sang comme des « monstres », à l’inverse de son père).
Exit l’Horreur Duaga.

Gaslight & smog, projet de campagne steampunk

Des notes en vrac sur un projet de campagne steampunk.

http://www.pandapirate.net/casus/viewtopic.php?f=26&t=24736&p=1270054

Le concept : 

Un jeu en saisons (de 2 à 5 ans) balayant une période de 40 ans et un jeu en troupe (duo personnage « maître »-personnage « valet » d’un autre « maître » par joueur).

La discussion a commencé ici : http://www.casus-no.net/casus/viewtopic.php?f=26&t=24685&sid=bfaf953f4cc670abae8bee8f4181ef4c et là 

http://www.casus-no.net/casus/viewtopic.php?f=26&t=24714&sid=bfaf953f4cc670abae8bee8f4181ef4c 

Le cadre :

L’Europe des années 1860 à 1900, avec une tendance à l’uchronie.

Un renversement en 1875-1880, où le visage sombre de la science sera révélé alors que la première période sera plus optimiste, plus positive sur le progrès scientifique.

La superscience :

Superscience à base de supercharbon et supergaz, de ballon-vapeur (Steamboy), de machine analytique (Babbage) et enfin de galvanisation et de moteur éthérique (théorie de l’éther luminifère).

Au début légère, elle deviendra omniprésente et changera radicalement le monde puisque la guerre mondiale se produira en 1898 et qu’elle poussera l’humanité dans les nuages, voire l’espace !

Le surnaturel :

Pas de fantasy (magie, monstre occulte), mais du fantastique qui sera expliquée par la science(-fiction).

Les PJ

Les duos de PJ se seront connus lors de la guerre de Crimée (1853-1856). Deux ans plus tard, ils auront fondé dans la Confédération des Provinces-unies (uchronie) le Cercle des criméens autour d’un officier supérieur charismatique mais gueule cassée (uchronie) : l’anglais James Thomas Brudenell (1797-1868) aka Lord Cardigan, général de l'Empire britannique et responsable de la désastreuse charge de la brigade légère. 

Ce Cercle se réunit dans un hôtel particulier à Amsterdam sous le patronage de personnes puissantes mais discrète : la reine maltraitée Sophie de Wurtemberg des Pays-Bas, l’archéologue et homme d’affaire allemand Heinrich Schliemann, le journaliste et homme politique français en exil Adolphe Thiers, et la souffrante Élisabeth de Wittelsbach, dite "Sissi", impératrice d'Autriche et reine de Hongrie. Ces derniers appartenant la Grande loge franc-maçonnique de la Confédération des Pays-Bas qui œuvre en secret à contrecarrer les actions d’un danger subtile.

L’envers du décor

Aides de jeu

Et pour sonoriser les parties: plus de 2000 titres à écouter/diffuser ici: http://grooveshark.com/playlist/Steampunk+II/101190141

Et des journaux pour raconter aux PJ les conséquences de leurs actions et l'évolution géopolitique du monde pendant les saisons "creuses":

Ladies and gents (WIP)

L'un des plaisirs et code du steampunk est la rencontre de personnes historiques ou de fiction.

Système

Peut-être sous Fate, vu qu'il y a un World of spécial steampunk  qui est sorti (Romance in the air) et Ministry initiative, ou sous League of adventure.

[Rogue Trader] Les étendues glacées: prologue

Ceci est la retranscription des Etendues glacées, une campagne de Rogue Trader en play-by-post commencée en octobre 2013 et qui s'approche de son terme.

ATTENTION:  l'histoire est très largement basée sur l'excellent scénario The Frozen Reaches de Rogue Trader publié par Fantasy Flight Games et non traduit en français à ce jour. A ce titre, c'est un spoiler potentiel pour des joueurs qui auraient l'occasion de le faire un jour.

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Section 1

Système Inritae Spei, en bordure de la région des mondes orphelins ; 817 année du 41e millénaire

A bord du Pendragon, le technoprêtre Cogus et l’officier de renseignement Malkor finissaient d’accorder leurs conclusions sur les séances d’interrogatoires des prisonniers xénos. La salle de contrôle où ils se trouvaient n’était séparée que par une épaisse paroi transparente de la salle d’interrogation où rang après rang de tables d’opération munies de sangles renforcées retenaient de musculeux xénos à la peau verte et couturée. Les survivants parmi ces derniers braillaient de sauvages imprécations tandis qu’entre les tables, des serviteurs spéciaux aux membres remplacés par cruels équipements mécaniques ou de subtils dispositifs médicaux progressaient laborieusement.

Le capitaine Kennor tourna un regard dénué de compassion vers la cloison transparente qui les séparait des prisonniers.

Un jeune enseigne à l'uniforme impeccable avec une tablette de données sous le bras attendait Aleksander Kennor à la sortie de la chapelle des officiers du Pendragon quelques heures plus tard.

A quelques dizaines d’années lumière de là, de l’autre côté du Fléau de l’Empereur-Dieu, une tempête warp qui rend délicate la navigation dans les mondes orphelins.

Le galion stellaire Pendragon avait la taille mais pas la grâce d’un croiseur impérial. Ses formes arrondies, voir boursoufflées, décorées de statues, fresques et gargouilles souvent brisées ou marquées par le feu évoquaient davantage un riche palais marchand qui aurait été assailli par des barbares plutôt qu’un navire spatial apte au combat.

Mais les apparences sont parfois trompeuses. Le Pendragon flottait dans l’espace entourée des débris encore incandescents de ses derniers adversaires. Ces derniers aussi l’avaient fatalement sous estimé. L’un d’entre eux, réduit à l’état d’épave mais tenant encore globalement en un seul morceau, avait été pris à l’abordage lors de la vicieuse bataille de la veille. Sa structure métallique déjà disgracieuse et asymétrique avant sa défaite et sa proue blindée évoquant un gigantesque visage grimaçant trahissaient son origine xéno.

Le seigneur capitaine Kennor, seul maître à bord du Pendragon après l’Empereur-Dieu, fit irruption dans la salle. Malkor le salua promptement.
« Repos officier, votre rapport ?
- Nous avons tiré toutes les informations possibles de nos prisonniers seigneur capitaine !
- Il a fallu adapter les méthodes standard de l’Omni-messie à la physiologie de ces créatures, ajouta le technoprêtre, mais le résultat est satisfaisant à 87%.
- Ces orks, continua l’officier de renseignement, sont fraichement arrivé dans ce secteur et ne sont donc pas ceux qui attaquent vos convois seigneur. Cependant nous avons pu déterminer qu’ils se dirigent vers un rassemblement plus important qui se trouverait désormais dans le système Damaris. Damaris est un peu loin pour être la base des xénos qui nous importune, sauf s’il s’agit d’une force importante.
- D’après nos interrogatoires, j’estime qu’il est probable à 78% que cette force de xénos à Damaris s’y est déplacé récemment : dans le courant des derniers mois voir semaines, précisa le technoprêtre.
- Damaris est une colonie importante et développée seigneur capitaine. Une des rares dans les étendues de Koronus à avoir d’hors et déjà prêté serment d’allégeance à l’empire. S’il y a des orks dans ses environs il est très possible qu’ils aient des informations à leur sujet. Voir même qu’ils aient des problèmes. Mais c’est tout ce que nous avons pour le moment.
- J’ai compilé les informations secondaires ainsi que mes estimations de probabilité sur nos conclusions dans un fichier que j’ai transmis à votre sénéchal seigneur capitaine. Ai-je votre autorisation pour disposer des prisonniers et stériliser la salle d’opération ? » Conclut le technoprêtre.
Section 2
-Vous l'avez. Après cela, Cogus, prenez une équipe de technoprêtres et allez inspecter la soute de l'épave du vaisseau Ork. Peut-être trouverez-vous dans leurs butins quelque chose d'utile qu'il n'auront pas bricolé...
-Oui Seigneur.
-Prenez une escorte. Il peut rester des peaux-vertes à bord.
Si Cogus étaient dérangé par l'idée de faire l'inventaire d'une soute Ork -et de devoir poser ses yeux sur leurs affreux bricolages, véritables insultes à l'Omnimessie- il n'en laissa rien paraître.
Aleksander Kennor sortit de la salle d'interrogatoire et se dirigea, pensif, vers la salle des trophées. Cette histoire le dérangeait plus qu'elle ne l'aurait du et il avait besoin d'un peu de calme après la veille.
Comme toujours, la vision des trésors accumulés depuis le retour du Pendragon consolida son assurance dès qu'il posa un pied dans la salle. Près de l'entrée, deux nouveaux objets avaient pris place: une boîte reliée à d'innombrables câbles et portant un énorme bouton rouge, et une casquette surdimensionnée débordant de dorures mal assorties, semblant parodier celle d'un capitaine de la Flotte Impériale. Il y a moins de seize heure, la première trônait au milieu de la passerelle du vaisseau Ork, et la seconde était sur la tête d'un Ork de près de trois mètres de haut.
Le capitaine Kennor s'autorisa un sourire cruel en se remémorant la chute du "kapitaine" peau-verte.
Ce sourire disparut vite. Un rassemblement d'Orks dans le secteur pouvait être une très mauvaise nouvelle. Cela pouvait signifier qu'un chef Ork était en train de surmonter les habituelles divisions des peaux-vertes - et l'Empereur seul savait ce qui serait nécessaire pour arrêter des Orks unis. Svard, le nouveau bastion de la famille Kennor, symbole de sa reconstruction, serait menacé.
Le capitaine soupira, sortit de la salle et remonta vers la passerelle par le réseau d'ascenseurs.
-Le capitaine sur la passerelle! annonça le garde à l'entrée.
-Rien de nouveau à signaler capitaine, rapporta le second Liana Keese. Nous maintenons notre position vis-a-vis de l'épave.
-Très bien, fit Kennor en reprenant sa place sur le trône de commandement. Appelez-moi l'astropathe et le navigateur.
L'astropathe en chef Furieh arriva le premier.
-J'ai plusieurs messages à transmettre. Tout d'abord, à Svard. Qu'ils nous transmettent toutes les informations qu'ils pourraient recueillir de la part de vaisseau qui seraient passés par Damaris ou ses environs récemment - particulièrement sur une présence xéno. Que Svard avertisse les éventuels vaisseaux qui iraient dans cette direction, qu'ils ouvrent l'oeil... Ensuite, envoyez un message au relais astropathique de Damaris. Dites-leur que nous avons eu connaissance d'une présence xéno près d'eux en demandez-leur s'ils les ont détectés. Enfin, tenez le Lumen au courant de la situation.
Il se tourna vers le vieux navigateur Fourrasius qui venait d'arriver.
-Navigateur, je veux une estimation du temps de trajet d'ici à Damaris. En attendant... Second, nous restons près de l'épave le temps que Cogus finisse son inspection, s'il reste des peaux-vertes dans ce système, elles auront détecté la bataille et arriveront bientôt. A vous le vaisseau.
Le capitaine Kennor sortit et se dirigea vers la chapelle de bord pour prier et demander le conseil de l'Empereur. Sur le chemin, il laissa un mot pour la tour astropathique, demandant à Furieh de venir en salle de réunion pour procéder à une divination une fois qu'il aurait fini d'envoyer les messages.
Section 3
« Seigneur capitaine ! Lança t’il en saluant, vos ordres ont été exécutés. Je dois cependant vous signaler que le maître astropahte Furieh estime qu’il y a moins d’une chance sur deux que notre message soit passé jusqu’à Damaris. Apparemment, le Fléau de l’Empereur-Dieu serait particulièrement agité et rendrait les communications difficiles dans cette direction. Par contre, le navigateur Fourasius a consulté les augures et vous fait savoir qu’un trajet jusqu’à Damaris en contournant prudemment cette tempête warp ne prendrait que deux semaines. Pour finir nous avons tout juste reçu un rapport astropathique provenant de notre base à Svard mais qui ne contenait pas de nouvelles informations concernant des activités xénos. »

Section 4



Le Megbizka, un modeste cargo de classe Loki voyageait prudemment dans l’immaterium. Son champ de Geller maintenait une bulle de réalité et de sanité autour du vaisseau, le protégeant des influences néfastes de cette dimension parallèle que les navires impériaux utilisaient pour voyager plus vite que la lumière.
Sur sa passerelle, le libre marchand Varzil Vörösmarty regrettait désormais depuis plusieurs heures d’avoir pris par habitude un quart sur la passerelle. Depuis le trône surélevé du capitaine il balaya du regard les instruments et écrans holographiques disposés sur la passerelle qui n’affichaient rien d’intéressant : Le vaisseau fonctionnait normalement et, au dehors, le warp restait inscrutable pour les augures technologiques du vaisseau.
Ces derniers mois, le Megbizka était occupé à une tournée d’inspection des possessions dont le libre marchand avait reçu la concession en guise de réparation de la part de sa sœur suite à une délicate affaire de famille. Les soutes du vaisseau étaient actuellement bien remplies d’échantillons de matériaux, de plantes, d’animaux xénos et d’artisanat destinés à attirer l’attention d’investisseurs impériaux et à aider pour choisir où des efforts de développement devraient être concentrés. Ce tour galactique du nouveau propriétaire touchait désormais à sa fin après avoir emmené le Megbizka assez loin dans le sens lévogyre des étendues de Koronus.
Le seigneur commodore Varzil, perdu dans ses pensées, pris soudain conscience qu’une astropathe novice du chœur de communication télépathique astrale du vaisseau s’était silencieusement approchée de lui et attendait au pied du trône de commandement. La capuche de sa robe de novice dissimulait presque complètement le bandeau qui couvrait ses yeux. Le capitaine tourna ostensiblement son attention sur elle, l’invitant à parler :
« Seigneur commodore, pardonnez moi de vous interrompre mais nous venons de capter un très faible message astropathique portant le sceau d’urgence impérial. Le maître astropathe m’a chargé de vous le transmettre sans délai. »
Là-dessus, l’astropathe se mit à déclamer sur un ton monocorde le message en question en respectant le formalisme officiel :
« Message d’urgence ; origine de la transmission : planète Damaris ; destinataire : projection large sans destinataire ; auteur : l’honorable seigneur Belkan Kapak, 20e héritier du trône de Damaris, gouverneur de Damaris et Lion des Hautes Terres.
Début du message : A l’adresse de tous vaisseaux impériaux ou libres marchand à portée. En qualité de loyal sujet de sa très Sainte Majesté l’Empereur-Dieu de l’Humanité, moi, le gouverneur Kapak, requiert assistance et soutien de tout les sujets loyaux à l’empereur face à la menace xéno que constitue les orks.
Damaris se prépare à résister à une invasion imminente par les immondes peau-vertes qui s’amassent en dehors du système. Nous demandons assistance sous toutes les formes possibles : vaisseaux, ressources, hommes, armes et expertise afin de nous permettre de défendre un des mondes de l’Empereur contre les déprédations de cette horde impure.
Dans sa grande prévoyance magnanime, le gouverneur Kapak promet de récompenser toute aide par les richesses de sa planète. Sachez que Damaris est une planète riche et saura récompenser ses alliés avec générosité. Fin du message. »
Image

Dans le Warp

Section 5

Sur la passerelle du Megbizka (http://grooveshark.com/s/Smoke+N+Oakum/4LWWNe?src=5)

*Le mémo du sénéchal Ohlrik ne se fit pas attendre, comme à l'accoutumé :*

Note adressée au Seigneur Varsil Vorosmarty, après réception du message de détresse

Note KC00D12T13C14 - correctif 1.

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En qualité de Sénéchal et d'intendant, il est de mon devoir de rappeler Monseigneur Vorosmarty que la participation du Megbizka à une intervention militaire contre une force xénos de force inconnue se heurte aux obstacles suivants :
1) Un vaisseau insuffisamment rapide et maniable pour participer à un combat spatial dans des conditions optimales.
2) Un blindage inférieur à celui que devrait posséder un croiseur (ou un équivalent xénos) pour un tel engagement.
3) Un arsenal xénos dont nous connaissons mal les effets et pour lequel l'équipage est insuffisamment formé.
4) La récupération d'unités mécanisées (blindés) ne nous garantit pas un avantage dans un affrontement terrestre, attendu qu'aucun équipage n'a été formé à l'utilisation, ni même à la maintenance de ces engins.
5) Une connaissance insuffisante des ressources et des méthodes de combat de l'ennemi gobelinoïde.
J'en arrive donc aux recommandations suivantes :
1) Renoncer à une intervention à court terme, peu/pas profitable commercialement, ou
2) Préparer une intervention conjointe faisant appel à des forces locales connues et disponibles.
3) Dans tous les cas, planifier un entrainement accéléré des équipages au nouvel arsenal xénos, et une formation complète à des équipages nouvellement désignés pour l'emploi de l'arme blindée.
4) Dans tous les cas, mettre en place une commission d'étude et de collecte des informations d'archives sur les invasions gobelinoïdes du secteur concerné.
Ces recommandations feront l'objet d'un exposé aux membres du Conseil du Megbizka à la prochaine session plénière.
Colonel Tarjan Ohlrik
Sénéchal du Megbizka


A l'attention du Seigneur Varsil Vorosmarty.
De l'état de préparation de nos forces terrestres.
Selon vos ordres, et suite à la réunion du conseil du mois dernier, j'ai plannifié un programme complet d'entrainement et de formation :
- Equipages et réservistes aptes à la maitrise d'un char de type Leman Russ Mk2 (conduite, armements polyvalents, transmission),
- Personnel d'entretien et armuriers pour la maintenance de la mécaniques et des armements des blindés.
- Organisation des forces en 2 compagnies :
o Compagnie 1 - le Poing de l'Empereur : 10 chars LR Mk2 répartis en 3 escadrons de 3 chars et un LR de Commandement.
o Compagnie 2 - la Griffe de l'Empereur : 10 Chimères réparties en 3 escadrons de 3 Chimères et une Chimère de Commandement.
- Accélération du programme d'entrainement de nos unités d'infanterie : 100 hommes regroupés en 1 compagnie (Furor Imperialis), soit 8 pelotons d'infanterie, un peloton d'intendance et une escouade de commandement .
Je me charge personnellement de superviser la préparations de ces forces terrestres.
Pour l'Empereur !




Image

leman russ blueprint by nocturne41 http://www.deviantart.com/art/leman-russ-blueprint-100751539

Section 6

Que faire, s’interrogea le seigneur-capitaine, pardon, le seigneur-commodore Varzil.
*Nos soutes sont chargées de riches cargaisons et nous n’avons pas encore fait la jonction avec l’Eurus, comme il était prévu après son tour de prospection commerciale. Il serait très risqué commercialement de se lancer dans une opération militaire dans ces conditions.
Mais il s’agit peut-être là d’une opportunité pour obtenir des concessions sur Damaris, si elle est réellement si riche que son gouverneur le prétend…
Déjà, nous allons relayer ce message d’assistance, signaler réception à Damaris et tenter de contacter d’autres navires qui feraient route vers cette planète. Il faut aussi prévenir l’

Mais il s’agit peut-être là d’une opportunité pour obtenir des concessions sur Damaris, si elle est réellement si riche que son gouverneur le prétend…
Déjà, nous allons relayer ce message d’assistance, signaler réception à Damaris et tenter de contacter d’autres navires qui feraient route vers cette planète. Il faut aussi prévenir l’Eurus et, idéalement, trouver un lieu pour faire relâche et mettre la cargaison en lieu sûr.*
-Novice, voici les messages à transmettre à notre officier astropathique :
---
Appuyant sur un bouton de la console com’, Varzil informa son capitaine de la nouvelle et lui demandant de préparer troupe, équipage et navire pour une possible altercation avec les peaux-vertes dans les semaines à venir.
-Prévenez aussi notre navigateur et le maître canonnier. Je veux en outre un rapport de l’Adeptus mecanicus sur l’armement xéno et son appropriation.
---
*Il faut aussi que j’organise avec Ohlrik des recherches dans le librarium sur ce que nous avons quant aux « ressources et méthodes de combat de l'ennemi gobelinoïde », comme il le dit.*
Pour une fois, ma présence à ce quart aura servi à quelque chose, marmonna Varzil.
Section 7
A bord du Pendragon, système Inritae Spei
Deux heures plus tard
Le Seigneur-Capitaine Kennor faisait un gros effort pour rester impassible et dissimuler sa déception. Il attarda une dernière fois son regard sur les cartes du tarot de l'Empereur disposée devant l'astropathe Furieh. Ses orbites vides et noires ne trahissaient aucune émotion. Le reste de l'état-major du Pendragon détournait le regard, attendant que le capitaine prenne la parole. Le second Keese dissimulait à la perfection la moue sardonique qui lui venait à la bouche; ce n'était toutefois un secret pour personne dans la pièce qu'elle n'accordait aucun crédit à ce processus de décision.
La tentative de divination n'avait révélé que des incertitudes. Aleksander Kennor se demanda une fois de plus s'il avait bien fait de laisser certains membres de son état-major, parmi les plus compétents, à bord du Lumen. Certes le vaisseau fraîchement acquis avait besoin d'être géré au mieux, le temps que son équipage de bleusailles prenne ses marques, mais le capitaine du Pendragon avait bien besoin des visions prophétiques de l'astropathe Shannon.
-Ce sera tout. Vous pouvez disposer.
Les Orks. Une flotte complète peut-être. La situation était désagréablement familière. Mais au fond, la décision était déjà prise.
Une heure plus tard
-Capitaine, annonça l'enseigne, le technoprêtre Cogus est rentré avec quelques objets récupérés dans l'épave qu'il souhaite examiner plus longuement. Il n'est toutefois "optimiste qu'à 14%" sur la possibilité qu'ils aient une valeur quelconque.
-Très bien. Tout le monde est rentré?
-Affirmatif capitaine.
Du haut du trône de commandement, le capitaine Kennor contempla la passerelle du vaisseau au repos, et commença à donner ses ordres.
-En avant toute. Dès que nous aurons pris du champ par rapport à l'épave, nous virerons vers l'extérieur du système. Navigateur, préparation d'une route pour le système Damaris. Astropathe, transmettez notre destination à Svard et au Lumen.
Le Pendragon s'ébranla pesamment et tourna le dos à la lointaine lueur de la géante bleue qui trônait au centre du système.

Section 8

De retour dans sa cabine, après avoir transmis au planton une note adressée à son Seigneur Varzil, le Sénéchal Ohlrik sortit d'une étagère un ouvrage relié de cuir, daté et numéroté. S'asseyant à son bureau il souffla sur le volume, soulevant un nuage de poussière, l'ouvrit et commença à le feuilleter.
Les mémoires manuscrites du "Colonel" représentaient une somme de connaissances militaires amassées au cours d'une carrière courte mais bien remplie. S'y trouvaient recensées des procédures proposées par l'officier de renseignement qu'il était à l'époque, conernant l'adaptation des forces planétaires en fonction de l'ennemi combattu. Chronologiquement et méthodiquement, Ohlrik avait recensé les données sur les forces en présence de nombreuses batailles sur les mondes ou il avait été affecté, les ressources engagées, les stratégies employées par les Maitres de Guerre.
L'ouvrage contenait aussi des informations, collectées par ses agents et lui-même, parfois au péril de leur vie, sur "l'Envahisseur Xénos" : particularités anthropologiques, us et coutumes, tactiques de combat, gestion du moral, armement et soutien.
La main prothétique d'Ohlrik glissa sur le papier jauni jusqu'à la représentation crayonnée d'un gobelinoïde de grande taille, représenté à l'échelle à côté d'un de ses congénères moins imposant. L'immense Ork n'était assurément pas un chef, malgré sa carrure démesurée : pas d'armes de tir, pas de hache ni de pince articulée, mais seulement ce grand baton tordu, orné d'une grossière tête de sanglier métallique rouillée. Ses hardes étaient couvertes de symboles cabalistiques obscurs. Et ses yeux... ses yeux rouges s'animaient d'un éclat sombre, jamais vu jusqu'alors.
Ohlrik se souvint alors de la douleur qu'il avait ressenti face à l'Autre à ce moment précis, de sa tête prête à éclater alors que ses proches serviteurs étaient restés concentrés sur leurs lunettes d'observation... Il n'avait rien dit alors. L'officier médecin l'avait soigné pour une banale céphalée imputable aux armes chimiques employées les jours précédents.
Informer le Seigneur Varzil, assurément, il le fallait.
Mais avait-il besoin de TOUTES ces informations ?
Le Colonel Ohlrik se lança alors dans une synthèse des données en sa possession, sans rentrer dans les détails...

Section 9

Cela faisait plus d'une heure que le sénéchal Ohlrik conduisait son exposé sur la menace orkoïde devant le conseil du Megbizka. La salle de commandement était encombrée de grimoires, de cartes, d'artefact xénos et de projection holographiques que le sénéchal utilisait pour illustrer ses propos.
"... Et donc, expliquait-il, un guerrier ork mature conserve 83% de sa combativité lorsqu'il perd un de ses membres. Suivez mon conseil et visez la tête pour l'abattre pour de bon."
Le sénéchal se retourna alors vers une grande carte des étendues de Koronus et poursuivit: "Passons désormais aux considérations stratégiques. Vous devez avoir bien conscience que les orks ne vivent que pour le conflit. Ceci est vrai à l'échelle de l'individu mais aussi pour l'ensemble de ce qui leur sert de société. S'il y a bien des orks à Damaris ils viennent pour se battre. Nous n'avons malheureusement pas d'informations détaillées et récentes sur Damaris dans les annales du vaisseau mais cette planète est connue pour avoir été colonisée il y a prêt de cinq siècles et être une des planètes les plus développées de toutes les étendues de Koronus. Je suis certain que la colonie ne serait pas en grand danger s'il ne s'agissait que d'une incursion limitée de pillards orks et elle n'aurait donc pas envoyé un message d'urgence. Donc j'en déduis que la menace peaux-verte doit être de grande envergure et à mon sens il ne peut y avoir qu'une raison à cela...
Vous devez savoir que les grands mouvements d'orks obéissent à une logique assez simple. Les orks cherchent instinctivement à se rassembler en grand nombre et se battent entre eux jusqu'à ce qu'un chef de guerre émerge du chaos et conduise les orks dans une sorte de parodie d'une sainte croisade. Les rumeurs prétendent qu'au cœur des étendues de Koronus, dans les domaines maudits au delà de Cinerus Maleficum, une grande horde d'orks se rassemble. Je suis convaincu que cette menace qui plane sur Damaris est soit une force d'ork qui fait route vers le rassemblement soit une sorte d'avant garde qui en vient.
Ces grandes invasions orks sont rares car les orks mettent longtemps à atteindre leur masse critique mais elles ne sont pas à prendre à la légère. Il est facile de sous estimer des xénos qui paraissent si frustres et peu sophistiqués. Mais leur potentiel guerrier est considérable. La dernière a avoir eu lieu dans les étendues de Koronus était en l'an 422 du 41e millénaire. Les orks avaient surgi jusqu'à travers la Gueule et dans le secteur Calixis et ils ont assiégé Port l'Errance pendant des années avant d'être défaits. Je pense cependant que nous assistons ici à une attaque de bien moindre envergure car sinon nous aurions reçu d'autres rapports de rencontre massive avec des orks.
J'ai bien conscience que je ne peux qu'esquisser un spectre assez large du danger qui pèse sur Damaris, mais une chose est certaine. Si nous y allons, la prudence s'impose. Il est quasiment certain que nous ne pourrons pas agir juste avec nos propres moyens sans courir de grands risques et qu'il faudra peser soigneusement nos décisions en fonction de l'équilibre des forces en présence. Après tout il est peu probable que nous soyons les seuls à avoir reçu l'appel à assistance du gouverneur local."

Section 10

Pendant ce temps, dans une des cellules de la spire de télépathie astrale du Megbizka, l'astropathe novice Lilandra, accroupie sur son lit, portait sur une tablette de données une synthèse des récentes communications reçues.
Les dix dernières heures avaient été éprouvante. Servir dans une spire de communication astropathique n'avait rien d'une sinécure en particulier lorsque le vaisseau qui la portait était plongé dans l'immaterium. Et pour ne rien arranger, pendant que les astropathes du Megbizka ouvraient leurs esprits aux étoiles pour envoyer et recevoir des messages, l'activité furieuse du Fléau de l'Empereur-Dieu faisait un bruit de fond que l'on pouvait plus adéquatement décrire comme les hurlements frénétiques d'une créature démente.
Lilandra pouvait encore entendre résonner dans sa tête ce fracas d'outre monde, accompagné d'une douleur lancinante. Mais une dernière tâche attendait la novice avant de pouvoir goûte à un repos bien mérité: L'archivage des messages de la session.
Les points marquant étaient un message de l'Eurus indiquant qu'il estimait pouvoir rejoindre Damaris en trois semaines de voyage s'il en recevait l'ordre ainsi qu'un autre venant d'un vaisseau libre marchand nommé le Fatum Ordinatus qui se portait déjà à l'assistance de Damaris. Et bien entendu le plus important: Un message astropathique venant de Damaris même dans lequel le gouverneur remerciait profusément le seigneur Vörösmarty d'avoir entendu sa requête et insistait sur l'urgence de l'assistance dont il avait besoin car les xénos étaient censés se masser dans le système 035-1D4-3Y et leur prochaine destination ne faisait aucun doute aux yeux du gouverneur: Damaris.

Et c'est ainsi que, séparés par des années lumières et motivés par des raisons différentes, le Megbizka et le Pendragon mirent cependant tout deux le cap sur Damaris et sur leur destin.


La suite dans le chapitre 1.

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